RDC : le BCNUDH documente près de 70% de cas d’atteinte aux droits de l’homme par les groupes armés 

Le Bureau conjoint des Nations-Unies pour le droit de l’homme (BCNUDH) a dans un rapport publié mercredi, enregistré près des 70% soit 69% de cas des violations des droits de l’homme au mois de novembre par des groupes armés, dans l’Est de la RDC.

« Les groupes armés sont impliqués dans 69% des cas. Le M23 a commis le plus grand nombre de cas, ayant fait 11 victimes, suivi par le FRPI (sept victimes), la CODECO (cinq victimes), les ADF ( trois victimes); le groupe Maï-Maï de la Coalition nationale pour la souveraineté du Congo (CNPSC) et de la faction Kabala ayant fait trois victimes chacun », a révélé le rapport du BCNUDH.

Au moins 281 cas de violations et atteintes aux droits de l’homme ont été documentés dans les provinces en conflit durant la même période en revue. Ce qui représente une diminution de 16% par rapport au mois précédent.

« Le nombre de victimes documentées a considérablement augmenté de 38%, avec 1068 victimes (698 hommes, 306 femmes, 53 enfants et 12 victimes de genre et âge inconnus) enregistrées par rapport aux 776 victimes du mois d’octobre. Parmi ces victimes, 151 victimes d’exécutions extrajudiciaires ou sommaires (117 hommes, 29 femmes, trois garçons, une fille et un enfant de genre inconnu) », a rapporté la même source.

Des cas d’atteinte aux enfants ont été également rapportés dans les zones en conflit, avec une augmentation qui avoisine les 30%. « Il s’observe pour ce faire, une augmentation de 28% » par rapport au mois précédent. « Et l’enlèvement a été la violation la plus fréquente ( 56 %), suivi de meurtre et mutilation (21 %); de violence sexuelle (2 %), ainsi que et l’attaque contre les écoles (2 %). Après vérification, ces violations vérifiées ont été attribuées aux rebelles Nyatura (28 %); ADF (26 %); Maï-Maï Wazalendo (18 %); M23 (14 %) et Maï-Maï UPLC (3 %), CODECO (2%) Globalement, 53% des violations ont été vérifiées au Nord Kivu et 47 % en Ituri ».

Dans les provinces non affectées par le conflit, le BCNUDH dit avoir documenté au moins 58 violations des droits de l’homme, soit une diminution de 15% par rapport au mois précédent (68 violations).

Une diminution qui s’explique, selon ce même rapport, par la réduction des arrestations et détentions arbitraires dans certaines provinces, notamment le Haut-Katanga et Kinshasa. Ces violations se répartissent de manière géographique.

Au Haut-Katanga, 25 violations ont été commises contre 19 pour Kinshasa; au Kasaï-Central et Tshopo 4 cas chacune; le Bas-Uele, Kasaï et Kasaï-Oriental ont 2 cas chacune et les Kwango et Maï-Ndombe enregistrent chacune un cas.

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