Rédaction
Onze mois après la mise sous état de siège de leur province, les députés provinciaux et nationaux du Nord-Kivu constatent des avancées sécuritaires depuis la mutualisation des forces entre les armées congolaise et ougandaise contre les ADF.
Aussi proposent-ils, des mesures d’assouplissement de l’état de siège en vigueur dans leur province depuis le 6 mai 2021.
Les élus provinciaux et nationaux proposent l’instauration de l’état d’urgence, avec l’administration civile. De ce fait, ils renvoient les militaires au front pour combattre l’ennemi.
Ils ont fait cette proposition, mercredi 23 mars dernier au Palais du peuple, à l’occasion d’une réunion d’évaluation sécuritaire et administrative de cette province.
« Nous avons vu qu’aujourd’hui, il y a quand même une accalmie. Il y a des avancées sécuritaires. Dans certains milieux, on égorge plus de la même façon qu’avant la mutualisation des forces avec l’UPDF », a déclaré la députée nationale Jeannette Kavira, rapporteur de circonstance.
Par contre, ils demandent au chef de l’État d’abroger l’état de siège qui, à leurs yeux, a montré ses limites et qu’il instaure plutôt un état d’urgence sécuritaire.
À en croire l’élue de Lubero, le nombre d’égorgement est aujourd’hui estimé à plus de 1.000% qu’avant l’état de siège, sans compter des villages brûlés et près de 56.000 familles déplacées en Ouganda.
Le gouvernement a adopté le 4 mars la modification de l’ordonnance du 3 mai 2021 portant proclamation de l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu.
Cette modification consistera, notamment à circonscrire l’action répressive des juridictions militaires dans les provinces sous état de siège à des infractions d’une certaine gravité.