Le chef de l’État congolais Félix Tshisekedi, facilitateur de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) dans le cadre du processus de transition politique au Tchad, a condamné mercredi 28 février dernier, l’attaque perpétrée par des personnes armées contre les locaux de l’Agence nationale de sécurité de l’Etat à N’djamena, dans la nuit de mardi à mercredi 28 février.
Le gouvernement tchadien accuse des militants du parti socialiste sans frontières de l’opposant Yaya Dillo d’être à l’origine de cette attaque qui a fait plusieurs morts. Il ne précise pourtant pas le nombre exact de décès.
« Le facilitateur de la CEEAC condamne avec la plus grande fermeté ces actes d’extrême violence qui sont de nature à perturber le processus de transition politique auquel le peuple tchadien a adhéré et dont il attend le dénouement à travers l’élection présidentielle prévue le 6 mai 2024 », indique le communiqué.
Après cette attaque, les forces de sécurité ont fait irruption mercredi dernier au siège du parti politique de l’opposant Yaya Dillo où elles ont procédé à plusieurs arrestations.
« Le facilitateur de la CEEAC saisit cette occasion pour appeler de nouveau tous les acteurs politiques et sociaux tchadiens à la retenue et à privilégier les moyens pacifiques de règlement des différends, particulièrement en cette période sensible où le pays est engagé dans un processus électoral », ajoute le communiqué.
L’attaque intervient au lendemain de l’annonce du calendrier de l’élection présidentielle au Tchad, dont le premier tour aura lieu le 6 mai.
Le président de la transition Mahamat Idriss Déby et Yaya Dillo ne font pas mystère de leur intention d’être candidats.