Soutien à la rébellion armée en RDC : le service de renseignements à l’épreuve d’une démonstration de professionnalisme et de compétence 

Comme un homme dans une forêt inconnue pleine de serpents, tel est le danger qui menace la République démocratique du Congo.

La fragilité du système de sécurité congolais réside dans sa capacité à renforcer ou affaiblir le service de renseignement du pays, qui présente de nombreuses lacunes et dysfonctionnements.

Dans un pays en état de guerre permanente, le service de renseignement devrait être prêt à anticiper les dangers sans avoir à combattre. Il doit être à la fois proactif et efficace pour fournir des informations à l’État sur lesquelles ce dernier pourra s’appuyer pour élaborer des réponses et des recommandations.

Malheureusement, la RDC semble tout sauf chercher à rendre ce service plus efficace qu’il ne l’était sous les gouvernements précédents. L’indifférence collective semble être une caractéristique des Congolais…

Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, le néo-rebelle Corneille Nangaa laisse entendre que même au sein du Cabinet du Président Félix Tshisekedi, au Parlement et parmi les personnalités de l’Union Sacrée, il y a des partisans des rebelles.

Cette déclaration ne semble pas susciter l’attention des autorités ni de l’opinion publique, car elle est banalisée, alors que la vérité et la réalité sont à portée de main. Il est de notoriété publique que les services de renseignement, voire les institutions politiques, sont infiltrés de haut en bas. Lors d’une séance plénière en mars 2021, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso Nkodia, avait exhorté les élus à quitter les groupes armés.

Il est surprenant de constater que ce dernier n’a jamais été interpellé pour en dire davantage ou pour divulguer des noms à la justice, alors qu’il semblait bien informé sur le sujet.

Quelques mois après, il semblerait que des députés de la 3e législature aient rejoint les rangs de l’Alliance Fleuve Congo. Jean-Jacques Mamba, ancien membre notable du G13, a clairement affiché son soutien à ce mouvement. D’autres l’ont-ils suivi ? Rien n’est moins sûr…

Minimiser les propos de Corneille Nangaa en le qualifiant de rebelle revient à légitimer la destruction imminente de notre pays, qui se trouve à un point critique. Au lieu de négliger les discours guerriers et belliqueux, les Congolais doivent agir collectivement pour éviter une catastrophe imminente.

Il est essentiel que les Congolais comprennent que soutenir une quelconque rébellion ne vise pas tant la destitution de Tshisekedi que l’accaparement des richesses naturelles du Congo. Même après le règne de Tshisekedi, le projet de balkanisation perdurera, mais il est crucial de ne pas faciliter les choses.

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