Alors que le président de la République Félix Tshisekedi tient mordicus à réviser l’actuelle constitution, l’opposition congolaise par contre ne l’entend pas de cette oreille.
Dans son compte X, Moïse Katumbi, président du parti Ensemble pour la République, dénonce l’esprit de la dictature et la volonté pour le président Tshisekedi de s’éterniser au pouvoir.
« Décidément, Félix Tshisekedi ne reculera devant rien pour se maintenir au pouvoir au-delà de ce second mandat usurpé et assume avec grande fierté son statut de dictateur. Il l’a affiché à l’occasion de son adresse de ce samedi 16 novembre à la Place de la Poste de Lubumbashi. Durant six longues années, il a ignoré les préoccupations et les priorités des congolais. Aujourd’hui, la série de mensonges continue. Il prétend que pour mieux diriger, il doit changer la Constitution qui serait la cause des misères de la population », a écrit Moïse Katumbi.
Pour ce candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2023, la déclaration du président Tshisekedi sur l’article 217 de la Constitution prouve à suffisant le déficit que présente l’actuel président en matière de la Constitution.
« La déclaration de Tshisekedi sur l’article 217 de la Constitution, prétendument « concoctée à l’étranger par des étrangers », ne fait que révéler son ignorance des principes juridiques dont la compréhension ne nécessite même pas une expertise en matière constitutionnelle. Pour parvenir à ses fins et croyant peut-être ainsi faire oublier la faim, il s’adonne à une interprétation erronée de l’article 217 de notre constitution qui, dans son esprit et dans sa lettre, n’est ni une innovation ni une particularité de notre constitution. Pire, la souveraineté n’est pas à confondre avec le territoire », a-t-il poursuivi.
Signalons que lors de son meeting à Lubumbashi samedi, le président de la République a réitéré sa volonté de réviser la Constitution évoquant notamment l’article 217 qui, selon lui, ne reflète pas la bonne image du pays au regard de la réalité actuelle. Il a même annoncé la mise en place d’une Commission d’experts pour des modalités pratiques.