Bien que la croissance économique en République Démocratique du Congo soit supérieure à la moyenne subsaharienne, le pays est confronté à de nombreux défis importants.
Il est impératif de réformer profondément l’économie pour mieux répondre aux besoins de la population. Dans une approche novatrice visant à rationaliser la gouvernance publique, l’économiste Alexandre Nshue Mbo Mokime a identifié plusieurs mesures que le gouvernement congolais pourrait adopter pour relever les défis liés à sa croissance économique.
La première piste de réforme consiste à dépolitiser les entreprises publiques, améliorer leur gouvernance, les réorganiser et les protéger des influences politiques afin d’accroître leur efficacité et leur impact sur le climat des affaires, les performances économiques et le bien-être social.
La deuxième option proposée est la mise en place d’une fiscalité attrayante, d’une stratégie de financement de l’économie, d’un plan d’investissement dans les infrastructures et la logistique, de mesures incitatives pour les investissements innovants et la diversification, ainsi qu’un programme d’intégration et de conquête de nouveaux marchés.
Le professeur Alexandre Nshue Mbo Mokime recommande également de rééquilibrer les finances publiques, d’améliorer la gestion des ressources budgétaires, de mobiliser des financements supplémentaires pour soutenir les infrastructures, promouvoir la transformation économique et améliorer la rémunération des fonctionnaires.
Un autre défi crucial concerne la compétitivité du système financier et monétaire. Il est nécessaire d’assurer des prix stables, un fonctionnement efficace des marchés, y compris celui des changes, de favoriser la digitalisation des paiements, de réorganiser le secteur financier et monétaire pour stimuler la croissance et préserver le pouvoir d’achat.
En tant qu’enseignant à l’UPC de Kinshasa, ce chercheur et homme politique est convaincu que la mise en œuvre de ces réformes dynamisera le développement du pays. Il met particulièrement l’accent sur l’importance d’améliorer la gouvernance macroéconomique et de transformer l’économie pour favoriser le bien-être social et le développement humain.