Le procès de Salomon Kalonda, proche collaborateur de l’opposant Moïse Katumbi, s’est poursuivi lundi 05 février dernier, à la prison militaire de Ndolo, avec une nouvelle demande de liberté provisoire introduite par les avocats de la défense.
Au cours de l’audience du 11 décembre 2023, les avocats de Kalonda avaient sollicité un « renvoi sine die » du procès afin de «permettre à leur client, d’aller se faire soigner ».
Démarche contestée par le ministère public pour qui, tout transfert à l’étranger devrait obligatoirement passer par une demande de liberté provisoire introduite de manière « formelle », chose faite désormais, face à la « dégradation de l’état de santé » de Salomon Kalonda. À cette nouvelle demande, la Cour a promis de se prononcer ce vendredi 09 février.
« Nous avons introduit notre demande auprès de la Cour pour solliciter que Monsieur Salomon Kalonda puisse obtenir la liberté provisoire, qu’il aille se faire soigner à l’étranger », a expliqué Laurent Onyemba, un des avocats de la défense.
Le bilan de santé « alarmant » de Kalonda a été confirmé par 19 médecins, requis par l’Auditorat militaire. Cependant, la Cour a rejeté jusque-là, toutes les demandes de mise en liberté provisoire alors que le prévenu est actuellement interné dans un centre hospitalier de la ville.
Bien qu’en détention, Salomon Kalonda, élu député provincial à Kindu, a vu son mandat être validé.
Il a été arrêté le 30 mai 2023 à l’aéroport de N’djili, à Kinshasa pour « détention illégale d’armes à feu ». Il est accusé d’être en intelligence avec le Rwanda. Des accusations contestées par ses avocats qui remettent également en question, la légalité de toute la procédure.
