De son vrai nom Elias Okit’Asombo, Patrice Emery Lumumba demeure le seul repère des politiques congolais et ceux de l’Afrique, grâce à son vrai combat de l’indépendance mené tout au long de sa vie en faveur de la République Démocratique du Congo.
La seule question se pose, quels politiciens congolais marchent sur les pas de Lumumba ? Les faits prouvent à suffisance qu’ils se sont plus lancés dans l’intérêt personnel axé sur les antivaleurs (corruption, tribalisme, actions chaotiques).
À l’approche des élections, les congolais découvrent leurs différents visages.
Caractérisé par le courage, la défense de l’intérêt général, Patrice Emery Lumumba est loin d’être suivi par les politiques actuels congolais, la gabegie, les discours creux pétris d’incitation à la haine, tribalisme, népotisme voilà un habillement qui convient aux hommes politiques congolais.
Alors qu’on se souvient tous que Lumumba était d’abord très remarqué par le paternalisme dont le Congo belge est empreint et se reconnaît dans les idées du parti libéral Belge mais sa prise de conscience est rapide en 1958, il professe des opinions clairement anticolonialistes et il a fondé à Léopoldville ( aujourd’hui Kinshasa), le mouvement national congolais, un parti nationaliste, unitaire et radical.
Désormais résolument favorable à l’indépendance, il sera arrêté par les autorités belges au début de 1960. Son arrestation et le front uni des leaders congolais face au pouvoir de Bruxelles précipiteront la marche vers l’indépendance, fixée au 30 juin.
Le jour de l’indépendance, il répond force au roi Baudouin de Belgique qui venait de saluer l’œuvre colonisatrice de son ancêtre Léopold ll. Humilié et inquiet de le voir se rapprocher du bloc, le gouvernement belge fomente une rébellion dans la riche religion du Katanga, contre les aspirations unitaires de Lumumba.
En septembre 1960, le gouvernement Lumumba est renversé par un coup d’État mené par Joseph Désiré Mobutu avec le soutien de la CIA.
Le 17 janvier 1961, il y a 62 ans, Patrice Emery Lumumba, leader de l’indépendance congolaise et premier ministre congolais élu démocratiquement est assassiné. Une mort tragique selon nombreux observateurs qui est le fruit d’une déstabilisation orchestrée par plusieurs acteurs : les autorités congolaises, belges et les États unis via la CIA.
Son corps sera découpé puis dissout dans l’acide.
Au finish, Lumumba est devenu très vite après sa mort une icône internationale de la décolonisation. En 1962, l’URSS baptise de son nom l’université de l’amitié des peuples. Le jour de sa mort le 17 janvier est une journée fériée en République Démocratique du Congo.
Notons que dans les années 2000, un policier belge avouera avoir participé à l’opération et avoir conservé une dent du leader indépendantiste, dont la justice belge ordonnera en 2020 la restitution aux enfants de Lumumba. Et c’est en 2022 que cette relique a été rapatriée en RDC et des hommages dignes lui a été rendu.
