Sarah Bukasa
À l’issue de la réunion de crise consécutive aux manifestations contre la MONUSCO et aux incidents tragiques survenus au poste frontalier de Kasindi que le Chef de l’État Félix Tshisekedi a présidé dans la soirée de lundi 01 août à la Cité de l’UA, autour des présidents de deux chambres du parlement, le premier ministre, ainsi que les membres de la commission spéciale du gouvernement déléguée dans le Nord-Kivu, le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya a rendu public, un communiqué officiel.
« Dans son rapport, la commission spéciale conduite par le VPM de l’intérieur a donné un bilan humain de 36 morts répartis comme suit : 13 morts à Goma, 13 morts à Butembo dont 4 casques bleus, 4 morts à Uvira, 3 morts à Kanyabayonga et 3 morts à Kasindi », a rapporté le porte-parole du gouvernement.
Et d’ajouter : « Il a aussi été dénombré près d’une de 170 blessés. La commission gouvernementale a aussi eu des entretiens avec plusieurs acteurs de la société civile à Goma et à Butembo ».
Au cours de ces entretiens, la population a formulé sa demande claire, celle de voir partir de la RDC, la MONUSCO.
De ce qui précède, le gouvernement a été instruit de diligenter une réunion avec la Monusco en vue de réévaluer le plan de son retrait convenu en vertu de la résolution 2556 du Conseil de Sécurité.
« Pendant la réunion, le président de la République a aussi fait part de son entretien ce jour avec le SG de l’ONU qui lui a exprimé ses vives condoléances après les incidents graves survenus à la frontière entre la RDC et l’Ouganda », rapporte Patrick Muyaya.
Et de préciser : « Le Président de la République lui a aussi fait part de sa totale désapprobation du comportement des casques bleus à la base de ces incidents et de la nécessité de s’assurer que les coupables soient sévèrement sanctionnés ».
Il a par ailleurs rappelé au SG de l’ONU que le retrait du M23 de toutes les localités actuellement occupées conformément aux communiqués de Nairobi, à la feuille de route de Luanda et à la déclaration du Conseil de Sécurité des Nations Unie du 1er juin 2022 est une condition nécessaire à la baisse de la tension.
Enfin, le président de la République a réitéré son appelle au calme.