La Rédaction
Le Groupement Professionnel des Distributeurs des Produits Pétroliers (GPDPP) a dans une correspondance rendue publique le 18 mai dernier, informé le premier ministre des conséquences de la diminution drastique des stocks des carburants dans la partie Ouest du pays.
Cette correspondance mentionne les difficultés qui ont conduit le secteur de la distribution pétrolière au risque d’une rupture totale des stocks selon que le système d’approvisionnement du pays est complètement déstabilisé.
En effet, les difficultés rencontrées par le GPDPP sont entre autres la forte dégradation des trésoreries et érosion financière des sociétés commerciales qui supportent l’achat des produits pour revente à perte mais également l’endettement hors-norme des sociétés commerciales auprès des fournisseurs des carburants.
L’État congolais doit aux trois sociétés qui supportent la distribution à l’Ouest dont la ville de Kinshasa un montant de plus de 192 millions de dollars américains.
Ainsi, le montant de l’endettement à ce jour dépasse 220 millions de dollars américains en raison de 60 millions pour la société Cobil, 85 millions pour Engen et 75 millions pour Total.
Ceci a entraîné des conséquences à multiples effets négatifs notamment la perte de crédibilité auprès des fournisseurs des produits pétroliers et remise en cause du système de mise en consignation des stocks dans le pays.
Par ailleurs, le groupement professionnel des distributeurs des produits pétroliers attend du gouvernement central comme convenu lors de la réunion présidée par le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde le 6 avril, des solutions idoines à ce problème à savoir un ajustement progressif des prix accompagné de paiement régulier des dettes accumulées à ce jour.
Tenant compte de l’état critique des stocks dans la partie ouest du pays, le GPDPP est contraint de fermer des stations-service à partir de 18h00 afin d’éviter l’asphyxie.