Après une attente longue de 5 mois, le Gouvernement formé à la suite des élections « chaotiques » de décembre 2023 ne semble pas être en mesure de répondre aux attentes profondes du peuple congolais.
Certains observateurs craignent une continuation des pratiques passées, caractérisées par une gouvernance basée sur des décisions arbitraires et des erreurs. Le nombre important de membres et les critères de sélection remettent en question la qualité de cette nouvelle équipe, la comparant même aux gouvernements précédents.
« L’architecture institutionnelle actuelle dépourvue de légitimité et de viabilité, vient de résulter un Gouvernement éléphantesque comme le précédent. Composé sans critères qualitatifs, il n’assurera que la continuité d’une gouvernance des faits accomplis et des essais erreurs », a réagi le porte-parole de l’Alliance pour le Changement, parti d’opposition dont le leader, condamné injustement et de manière cavalière à 7 ans de prison ferme, continue à croupir dans le couloir de Makala pour des opinions politiques après sa séparation brutale du régime Tshisekedi.
Pour le tonitruant et imperturbable Maître Ghislain Mwanji, les tensions et frustrations exprimées par différentes parties laissent entendre que ce gouvernement est déjà contesté et pourrait ne pas survivre longtemps.
Il sied de souligner que le nouveau Gouvernement, composé de 54 membres dont 17 femmes et 37 hommes, suscite des doutes quant à sa capacité à apporter le changement attendu par la population. Certains voient en l’Alliance pour le Changement, dirigée par Jean-Marc Kabund, la véritable alternative pour une nouvelle gouvernance basée sur des résultats concrets.