RDC : le gouvernement dénonce les atrocités du M23 et annonce la suspension d’une dizaine des partis politiques pour violation des principes

 

Le gouvernement congolais a dénoncé, à travers un communiqué officiel signé le 31 octobre 2025 par le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Shabani Lukoo Bihango, les exactions commises par la coalition M23/AFC, supplétif de l’armée rwandaise, dans les territoires occupés à l’Est de la République démocratique du Congo.

Selon ce document, le M23 continue à multiplier des actes criminels dans les zones sous son contrôle, notamment des atteintes à l’autorité coutumière, des violations massives des droits humains, des extorsions dans les secteurs éducatif et sanitaire, ainsi que des pratiques systématiques d’épuration sociale et de déstabilisation institutionnelle.

Le ministère fait état de plus de 123 assassinats et exécutions sommaires, 223 cas de viols, des centaines d’enlèvements et de recrutements forcés, des tortures sur des civils dont des élèves, ainsi que de nombreux incendies de maisons et occupations illégales de terres entre le 3 et le 31 octobre 2025. Parmi ces crimes, le communiqué évoque également l’enlèvement d’une centaine de jeunes à Bukavu, le massacre d’une dizaine de personnes à Bishusha (territoire de Rutshuru) et les bombardements de zones habitées au Nord et Sud-Kivu.

Le gouvernement qualifie ces faits de violation flagrante de l’intégrité territoriale de la RDC et d’infraction grave au droit international, citant notamment la Charte des Nations Unies, l’Acte constitutif de l’Union africaine, ainsi que l’Accord de paix signé à Washington et la Déclaration de Doha.

En outre, le ministre de l’Intérieur a annoncé la suspension des activités de plusieurs partis politiques sur l’ensemble du territoire national pour atteinte à la sécurité et à l’unité nationale. Sont concernés : PPRD, LGD, Piste pour l’Émergence, AAP, UDA, MPCR, ATD, COFEDEC, PNEC, MLP, UPC et ADCP.

Cette mesure s’appuie sur la loi n° 04/002 du 15 mars 2004 portant organisation et fonctionnement des partis politiques, notamment ses articles 29, 30 et 31 relatifs à la préservation de la souveraineté et de l’intégrité du territoire national.

Le ministère appelle enfin les formations politiques à « exercer leurs activités dans le strict respect de la Constitution et des lois de la République », tout en réaffirmant la détermination du gouvernement à préserver l’unité, la sécurité et la souveraineté de la nation congolaise face aux menaces internes et externes.

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