Le Front Commun pour le Congo (FCC) a réagi vivement à la suspension du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), intervenue récemment. Dans un communiqué signé par Raymond Tshibanda Ntungamulongo, président de la cellule de crise, la plateforme de l’ancien président de la République Joseph Kabila condamne une décision jugée « arbitraire » et « dénuée de toute base légale ».
Le FCC estime que cette mesure traduit une « instrumentalisation de la justice et de l’administration » à des fins politiques. Selon le texte, elle viserait à réduire au silence une formation politique considérée comme l’un des piliers de l’opposition congolaise.
Une décision qualifiée d’inconstitutionnelle
Dans son communiqué, ce regroupement politique fondé rejette « catégoriquement » la suspension du PPRD, qu’il qualifie d’« inconstitutionnelle ». Le FCC dénonce un « acharnement » contre le combat politique porté par son autorité morale et évoque une tentative de détourner l’attention du public des « véritables urgences nationales », notamment la crise sociale, l’insécurité persistante à l’Est et la corruption d’État.
Le FCC affirme par ailleurs qu’« aucun ordre manifestement illégal ne peut être exécuté », soutenant le droit du PPRD à poursuivre librement ses activités conformément à la Constitution.
Tout en saluant la « décision républicaine » du PPRD de continuer ses activités, le FCC appelle ses membres et l’ensemble des forces politiques et citoyennes à se mobiliser pacifiquement « pour mettre fin à l’instrumentalisation de la justice » et « restaurer l’État de droit ».
La plateforme demande également à la communauté régionale et internationale de « prendre la pleine mesure de la dérive dictatoriale en cours » en République démocratique du Congo et d’agir « sans complaisance » pour prévenir toute déstabilisation durable du pays et de la région des Grands Lacs.
