L’Alliance pour le Changement (A.Ch) a vivement critiqué, dans une déclaration politique rendue publique à Kinshasa, les récentes interventions médiatiques du président Félix Tshisekedi, notamment lors du forum Global Gateway en Belgique et face à la diaspora congolaise à Bruxelles. Le parti estime que ces sorties traduisent « la défaillance du régime en place » et ne rassurent pas sur la capacité du pays à « récupérer ses territoires sous occupation des forces de l’AFC/M23 ».
Selon cette formation politique chère à Jean Marc Kabund, le chef de l’État se serait livré à un « exercice de communication creux et humiliant », vantant un leadership africain alors que « la RDC continue de sombrer dans l’insécurité, la corruption et la mauvaise gouvernance ».
« Ces interventions, loin d’incarner la hauteur d’un Chef d’État soucieux de l’avenir de la Nation, relèvent d’un populisme décomplexé et d’affirmations irréalistes, déconnectées des réalités vécues par le peuple congolais », écrit Belly Mutono Chabe, secrétaire général du parti.
L’Alliance pour le Changement accuse le président Tshisekedi d’avoir « terni l’image du pays à l’étranger » et d’avoir tenu un discours « teinté d’arrogance » face à la diaspora congolaise. Elle dénonce également sa main tendue à Paul Kagame, estimant qu’une paix durable dans l’Est du pays ne peut se construire qu’à travers « un dialogue inclusif intercongolais ».
Dans sa conclusion, le parti appelle « les forces vives de la Nation et la communauté internationale » à rester vigilantes face à ce qu’il considère comme une dérive autoritaire du pouvoir en place.
Cette déclaration s’inscrit dans un climat politique tendu à l’approche des discussions sur la réorganisation du dialogue national, alors que la situation sécuritaire reste fragile dans plusieurs provinces de l’Est.
