Jean-Marc Kabund-a-Kabund, ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale, reste serein malgré sa condamnation à 7 ans de prison pour des faits mineurs.
Incarcéré et contraint au silence, il demeure déterminé à poursuivre son ambition de reconstruire un nouveau Congo à travers son mouvement politique d’opposition, l’Alliance pour le Changement.
Le récent témoignage du journaliste Stanis Bujakera, fraîchement libéré de prison, apporte des éclaircissements sur l’état d’esprit de « M. Poutine ».
« Installés dans des lits opposés, nous avons eu chaque jour des discussions intenses, nous parlions de tout et de rien. J’ai laissé un homme déterminé à poursuivre son combat dans l’opposition contre le pouvoir actuel», déclare Stanis Bujakera dans les pages du journal Jeune Afrique où il exerce en tant que correspondant en RDC.
En tant que Président national de l’Alliance pour le Changement, parti de la social-démocratie, Jean- Marc Kabund incarne brillamment l’héritage idéologique et politique d’Étienne Tshisekedi wa Mulumba, père de l’actuel chef de l’État, et fondateur de l’UDPS. Son engagement inébranlable à poursuivre le combat pour le changement et la justice témoigne de sa détermination à perpétuer l’héritage de ce grand leader.
C’est dans la continuité de cette lutte qu’il se réjouit de présenter une offre politique convaincante après l’échec de l’UDPS, considérée comme la doyenne de l’opposition, dont il a été secrétaire général puis président par intérim, pour mieux gouverner la République.
Résident du pavillon 8, chambre 2 de la triste prison de Makala, Jean-Marc Kabund est conscient et motivé à relever de nouveaux défis.
La lutte pour l’établissement d’une justice équitable incarne le fondement de sa vision politique, qui défend l’idée d’un idéal et d’un droit universel pour chaque citoyen, indépendamment de son obédience politique.
Alors que certains Congolais, à l’instar de Stanis Bujakera, directeur adjoint d’Actualité.cd, qualifient la prison de Makala de porte de l’enfer, Jean-Marc Kabund la voit plutôt comme une antichambre du pouvoir.