Le président national de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO), Jean-Claude Katende, a vivement critiqué ce mardi sur son compte X (ex-Twitter), la nouvelle taxe de 30 USD imposée aux passagers des vols nationaux et internationaux par le gouvernement congolais. Il y voit une mesure incohérente et contraire aux efforts affichés pour améliorer le climat des affaires en République démocratique du Congo.
« Je ne sais pas si le gouvernement congolais a des politiques vraiment cohérentes. Il fournit des efforts pour améliorer le climat des affaires, mais en même temps, il impose aux passagers une autre taxe de 30 USD », a écrit le défenseur des droits humains.
Cette taxe, s’ajoutant aux 55 USD déjà perçus sur les vols internationaux et aux 15 USD pour les vols domestiques, constitue selon lui une charge supplémentaire qui « détruit le client des affaires » et fragilise la compétitivité économique du pays.
Jean-Claude Katende s’interroge également sur la gestion des fonds collectés à travers le Go-Pass, instauré depuis 2009 pour financer le développement des infrastructures aéroportuaires. « Tout ça, c’est bien. Mais où va cet argent du Go-Pass perçu depuis 2009 ? Aucun aéroport sérieux n’a été construit jusqu’à ce jour », déplore-t-il.
Pour le président de l’ASADHO, cette situation traduit « un système de prédation totale » dans lequel les taxes sont multipliées sans impact visible sur les services publics ni sur le développement des infrastructures.
Les réactions de la société civile se multiplient depuis l’annonce de cette nouvelle taxe, alors que le gouvernement affirme vouloir mobiliser davantage de ressources internes pour financer ses projets de modernisation du secteur aérien.
