Le ministre de la Justice Constant Mutamba a initié des réformes pour le bon fonctionnement de l’appareil judiciaire congolais qualifié de «malade » par le chef de l’État, Félix Tshisekedi.
Jeudi 15 août, quatre projets de loi ont été déposés à l’Assemblée nationale par le numéro de la Justice qui se dit médecin qui est venu soigner la justice congolaise tant décriée par l’opinion.
Il s’agit des projets de loi portant sur l’organisation, fonctionnement et compétence de l’ordre judiciaire, sur le Conseil Supérieur de la Magistrature, le texte sur le statut des magistrats et la loi sur le barreau.
Mais malheureusement face à ces réformes annoncées, le Syndicat Autonome des Magistrats du Congo (SYNAMAC) s’est rapidement érigé en opposant principal.
Accusant le ministre de vouloir transformer les magistrats en boucs émissaires, le syndicat dénonce une attaque contre l’indépendance de la justice.
Pour eux, ces réformes ne sont qu’un prétexte pour renforcer le contrôle du pouvoir exécutif sur le judiciaire.
Cette confrontation soulève une question fondamentale : la réforme judiciaire voulue par Mutamba est-elle réellement un projet de redressement du système ou une tentative de prise de contrôle politique ?
L’histoire récente de la RDC montre que la justice a souvent été instrumentalisée par le pouvoir pour asseoir son autorité. Dès lors, les inquiétudes du SYNAMAC ne sont pas sans fondement, surtout dans un contexte où la séparation des pouvoirs reste fragile.
« Le chef de l’État nous a nommés pour redresser notre justice et redorer son image. Les réformes courageuses en cours vont se poursuivre à la satisfaction générale de notre peuple. Des réseaux mafieux démasqués craquent déjà. Seule la justice élève une Nation », a réagi Constant Mutamba.