RDC : comment la RDC a rééquilibré le contrat chinois

Le groupement d’entreprises chinoises et la RDC ont conclu, le 19 janvier dernier, un mémorandum d’entente, annexé comme avenant à la convention de collaboration signée le 22 avril 2008 entre les deux parties, connue comme le « contrat chinois ».

Lundi 29 janvier dernier, la partie congolaise a révélé les coulisses de 9 mois des renégociations et les nouveautés apportées dans l’avènement.

Ces négociations se sont soldées notamment sur le « rééquilibrage » du contrat avec plus des fonds destinés au financement des infrastructures en RDC. La partie congolaise s’est ainsi félicitée de cette « augmentation exponentielle du budget des infrastructures ».

L’enveloppe passe de 3 à 7 milliards avec un rythme de consommation plus élevée.

Depuis 2008, la RDC n’avait bénéficié que de 822 millions d’investissements en infrastructures, soit environ 55 millions chaque année.

« Le rééquilibrage fait passer ce rythme de 55 à 324 millions », a annoncé André Wameso, Directeur de cabinet adjoint du Chef de l’État chargé des questions économiques.

Pour l’année 2024, l’enveloppe disponible est de 624 millions. Les 300 millions de surplus représentent le report du budget non consommé de l’année 2023, immobilisés suite aux négociations.

« Ces 300 millions sont déjà disponibles dès la signature de l’avenant. Les 324 autres millions seront décaissés au mois de mai. Désormais, la Sicomines va disponibiliser, chaque mois de mai, 324 millions de dollars pour les infrastructures », a informé Jules Alingete, chef de service de l’Inspection générale des Finances qui a pris part aux négociations.

La RDC s’est particulièrement réjouie de l’issue des négociations alors qu’elle s’était estimée « flouée » par les précédents termes.

« Le maigre financement que nous avons obtenu de la partie chinoise, c’était de l’emprunt garanti par le GEC mais dont les intérêts étaient supportés par l’État congolais », a rappelé André Wameso. Sous ce prisme, les 822 millions investis ont générés près 380 millions d’intérêts pour un remboursement estimé à 1,2 milliards de dollars.

« C’est complètement inacceptable », a tonné Wameso, content que désormais « les fonds qui vont être pris annuellement » le seront d’abord au niveau des bénéfices réalisés par Sicomines. « Ce n’est qu’après qu’il y aura répartition entre les deux actionnaires (GEC et Gécamines) », a-t-il ajouté.

Outre ces avancées, la Sicomines va désormais payer des royalties, à hauteur de 1,2% du chiffre d’affaires annuel. Cela représente environ 24 millions de dollars de dollars. Selon André Wameso et Jules Alingete qui ont pris part aux négociations, tout s’est passé dans une « ambiance amicale » alors que Kinshasa et Pékin se sont engagées dans une « coopération globale et stratégique ».

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