Alors que la CENI ne cesse de déclarer que les élections vont être tenues dans le délai constitutionnel, certains hommes politiques disent qu’il faut d’abord dialoguer et d’autres estiment qu’il faut d’abord restaurer la paix dans la partie Est de la RDC, envahie par les rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise.
Pour Éliezer Ntambwe, cadre de l’Union sacrée de la Nation, comme il s’agit d’une agression et non d’une rébellion, avant les élections, il faut opérer un choix « soit écarter du processus électoral, les congolais qui sont dans les zones occupées par les rebelles du M23, soit fournir des efforts pour pousser le Rwanda à retourner chez lui, afin d’organiser des élections sur l’ensemble du territoire national ».
En outre, il estime qu’il faut d’abord restaurer la paix dans la partie Est de la RDC, avant de parler élections pour donner plus de légimité à ceux qui seront élus car les congolais qui sont aux villages occupés ne vont pas être représentés, « c’est comme si nous allons consacrer la balkanisation ».
Invité du journal à la radio Top Congo, cet élu national est contre le dialogue.
« Moi, je ne sais pas pourquoi ce débat là doit être soulevé. Tout le monde disait ici qu’il fallait organiser les élections dans le délai. Et maintenant ceux qui demandent le dialogue, quelles sont les vraies motivations pour que ce dialogue ait lieu », a dit Éliezer Ntambwe, président national du parti Action commune pour la République.
Notons que le chef de l’État, Félix Tshisekedi avait aussi déclaré que la persistance de l’insécurité dans la partie Est de la RDC risque d’hypothéquer le processus électoral en cours au pays. Malgré cela, la CENI continue à travailler pour éviter le « glissement ».