Procès Constant Mutamba : la Cour de cassation rendra son arrêt le 2 septembre

 

Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a tenu à clarifier, ce samedi, le déroulement du procès opposant le ministère public à Constant Mutamba Tungunga, ancien ministre de la Justice, poursuivi pour détournement de deniers publics.

Dans un communiqué de presse, le secrétaire permanent et porte-parole du CSM, Télésphore Nduba Kilima, a annoncé que l’arrêt sera rendu le mardi 2 septembre 2025.

Initialement prévue pour le 27 août, l’audience de prononcé a été renvoyée en raison d’une ordonnance du Premier président de la Cour de cassation, prolongeant le délai nécessaire à la délibération. Le CSM précise que cette décision répond aux exigences légales de la procédure et s’inscrit dans la normalité du fonctionnement judiciaire.

Contrairement à l’effervescence qu’il suscite, le CSM insiste sur le fait que le procès Mutamba n’a rien d’exceptionnel. « Ce n’est pas le premier dossier impliquant une personnalité politique. La justice congolaise a déjà instruit plusieurs affaires similaires, notamment celles des 100 jours, de Bukanga-Lonzo ou encore de la gestion des fonds liés à la Covid-19 », a rappelé le porte-parole.

Face aux messages, vidéos et appels à manifester qui circulent sur les réseaux sociaux, le Conseil supérieur de la magistrature appelle les citoyens au calme et au respect de la loi. « Les juges statuent en âme et conscience, non sous l’influence de la rue ni des réseaux sociaux », a insisté Télésphore Nduba Kilima. Il a par ailleurs mis en garde contre tout attroupement aux abords de la Cour ayant pour but de troubler l’ordre public, rappelant que de tels actes exposent immédiatement leurs auteurs à des poursuites pénales.

Dans le même document, le CSM a réaffirmé le caractère apolitique et indépendant de la justice congolaise. « Nul n’est au-dessus de la loi et toute personne poursuivie a droit à un procès équitable », a déclaré le porte-parole, insistant sur le rôle des magistrats qui jugent « les faits et non des opinions ».

Le jugement tant attendu dans cette affaire sera rendu le mardi 2 septembre 2025 par la Cour de cassation. Une décision qui, selon le CSM, sera prise en toute indépendance, « à l’abri de toute pression politique, sociale ou médiatique », dans l’unique intérêt de la justice et du peuple congolais.

Partager

Lire aussi

Partager

Articles récents