Peine de mort : la CENCO demande au gouvernement d’abolir la peine capitale pour tous les crimes

 

La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), s’est exprimé au sujet de la levée de la peine de mort, par le gouvernement congolais.

Dans leur appel adressé ce vendredi 22 mars aux gouvernements, la CENCO a fait savoir que la levée du moratoire sur l’exécution de la peine de mort fait reculer le pays en arrière en matière de défense de la vie.

Selon les Évêques de la CENCO, le moratoire devait naturellement aboutir à l’abolition et non à la reprise d’une mesure «inhumaine », qui blesse la dignité personnelle.

« Animés par la certitude que chaque vie est sacrée et que la dignité humaine doit être protégée, nous marquons un refus net du recours à la peine de mort », ont dit les Évêques de la CENCO.

Pour ce faire, ils recommandent :

1. Au Gouvernement de :

– Abolir la peine capitale pour tous les crimes. Car, la répression de tout crime, certes nécessaire, plutôt que viser la suppression de ses auteurs, doit avoir pour objectif de rééduquer la personne ;

– Mettre en place des systèmes de détention plus efficace et améliorer les conditions carcérales des détenus ;

– Former une Police de proximité pour endiguer le phénomène des enfants de la rue et des gangs des hors la loi dits Kuluna.

2. Au Parlement de :

– Autoriser la ratification du deuxième Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques visant à abolir la peine de mort ;

3. Au Peuple Congolais de :

– Former et se former au respect et à la promotion de la dignité humaine ;

– Éduquer les enfants et les jeunes en les faisant passer de la culture de la mort à la culture du soin et de la protection de la vie.

– Prier pour les prisonniers, leur rendre visite (cf. Mt 25,36) et promouvoir l’amélioration des conditions carcérales.

Hormis la CENCO, plusieurs acteurs politiques dont Martin Fayulu, et Denis Mukwege avaient rejeté ce moratoire en affirmant que ceci serait une stratégie mise en place par le chef de l’État, Félix Tshisekedi pour régler les comptes aux résistants.

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