Une journée ville morte a été décrétée ce jeudi 08 février, sur l’ensemble de la commune d’Oicha, Mangina et du secteur de Beni-Mbau, en territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu.
Ceci ressort d’une déclaration commune faite par la société civile force vive noyau d’Oicha, Mangina et du secteur de Beni-Mbau.
L’objectif de cette journée ville morte est de décrier la persistance de l’insécurité caractérisée par les morts d’hommes dans la grande partie du territoire de Beni, notamment sur les axes Mbau, Kamango, Mamove, Samboko, Mutwanga et dans la zone de Bashu, depuis le début du mois de janvier.
C’est également une occasion de demander aux services de sécurité à bien jouer leur rôle, celui de protéger la population et défendre l’intégrité territoriale.
Pour Descartes Espoir Lutswamba, premier vice-président de la société civile noyau de Mangina, cette journée ville morte est aussi une occasion qui va permettre aux autorités, à évaluer les opérations militaires dans la région de Beni.
N’approuvant pas cette décision, l’administrateur adjoint du territoire de Beni Marcel Kaloni invite à cet effet la population, à vaquer librement à ses occupations et les organisateurs, au bon sens.
Pour rappel, la société civile en territoire de Beni a dressé un bilan de plus de 80 civils tués dans 23 attaques perpétrées par les rebelles ADF-MTM/ISCAP ainsi que de plusieurs disparus depuis le début de l’année 2024.