L’insécurité au Nord-Kivu prive 630 000 personnes déplacées de l’aide humanitaire, y compris les soins médicaux vitaux aux blessés, a révélé le rapport du mardi 13 février du bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations-Unies (OCHA).
Selon cette organisation, les affrontements qui perdurent à Masisi entre les FARDC et le M23 ont rendu inaccessible la route Sake-Bweremana qui relie Nord-Kivu au Sud-Kivu.
» Cette perturbation risque d’isoler la ville de Goma, mettant en péril la sécurité alimentaire et les activités économiques des résidents et des milliers de personnes déplacées », peut-on lire dans le rapport.
Avec cette situation, Goma a du mal à pouvoir s’approvisionner pour assister en secteur alimentaire ou sanitaire des milliers de réfugiés internes qu’il héberge.
Entre-temps, « la plupart des personnes déplacées vivent dans des conditions précaires et n’ont pratiquement pas accès à la nourriture, à l’eau potable, aux soins de santé et autres besoins fondamentaux », a déploré OCHA.
Depuis une semaine, le nombre de personnes déplacées à Goma est passé d’environ 500 000 à plus de 630 000. Le dernier afflux, soit de 135 000 personnes, est parti de Sake au territoire de Masisi vers la capitale du Nord-Kivu après les attaques du 7 février.