La situation socio-humanitaire reste précaire dans le rang des déplacés de guerre estimés à plus de 200 000 personnes ayant trouvé refuge à Kanyabayonga, Kayina et Kirumba, dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu, dans l’est de la République Démocratique du Congo, fuyant les affrontements entre les rebelles M23/RDF et les FARDC, dans le Rutshuru et Masisi.
Selon les acteurs sociaux de la place, ils constituent pour la plupart la deuxième vague de mars 2024, après celle de mars 2023.
Ces congolais endurent une souffrance liée à la non accessibilité à l’eau potable, à la nourriture, aux soins médicaux et logements. Ainsi sont-ils exposés à plusieurs risques pathologiques à la belle étoile pour un grand nombre.
Immaculée Annociat, une dame rencontrée ce jeudi 14 mars dans cet endroit, a demandé au gouvernement congolais de résoudre la question sécuritaire qui pèse énormément sur leurs vies.
« Nous vivions dans de bonnes conditions quand nous étions chez nous. Nous faisions de l’élevage, nous pratiquions le petit commerce. Maintenant que nous sommes ici, il nous est alors difficile d’acheter un petit savon de 500 FC pour les besoins primaires. Ce n’est pas facile de manger. Nous sommes chez nous au nombre de 4 ici à l’église où on nous a accueillis. Pas des moyens nécessaires pour louer une maison d’habitation, ni d’habits, moins de souliers. Voilà ce à quoi ressemble notre vie », a-t-elle relaté.
Signalons que plusieurs écoles primaires et secondaires de Kanyabayonga sont inondées des déplacés de guerre qui cherchent à se mettre à l’abri des combats des rebelles du M23 dans le territoire Rutshuru.
Au moins quarante-sept salles de classe sont occupées dans 5 écoles quasi transformées en logis. La sous-division de l’EPST Kirumba corrobore ces statistiques inquiétantes.