Jackson Bagheni
Plusieurs agglomérations de Beni contrôlées par les FARDC demeurent sous la menace de l’ennemi, constat de l’honorable Jean-Paul Ngahangondi.
La situation sécuritaire qui prévaut dans plusieurs régions des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri en plein état de siège, préoccupe plusieurs couches sociales que politiques congolaises.
Pour ce député provincial du Nord-Kivu, selon lui, c’est inadmissible et irresponsable de voir le sang continuer à couler dans plusieurs zones sous contrôle des militaires des FARDC en dépit de la mutualisation des forces depuis plus de deux mois.
Lors d’une interview téléphonique accordée à challenge.net ce samedi 06 février 2022 à Goma, l’élu de Beni territoire déplore non seulement, les attaques sanglantes perpétrées par les ADF dans la région de Beni au Nord-kivu, mais aussi fustige avec force les récentes tueries en masse de plus de 55 civils dans le site des déplacés de Savo dans le territoire de Djugu en Ituri sous la barbe impuissante des militaires FARDC aux côtés de la Monusco.
Il estime que les FARDC sont en mesure de mettre fin aux atrocités des rebelles ougandais ADF MTM, commise à l’Est du pays, néanmoins, elle manque l’appui en logistique et autres moyens nécessaires de la part du gouvernement et/ou détournés par certains officiers de cette même armée. C’est ainsi, qu’il invite le chef de l’État de procéder à l’arrestation de tous ceux-là qui seraient pointés dans le détournement des fonds alloués pour les opérations militaires.
“Nous sommes en train de constater avec regret que dans les zones qui sont contrôlées par les FARDC, c’est là où l’ADF est en train de tuer. Mais là où il y a les UPDF, l’ADF ne trouve pas le temps de fouler ses pieds là-bas. Nous nous posons la question de savoir, que ce qui manque à notre armée pour qu’elle soit en mesure de sécuriser les endroits sous son contrôle”, a dit Jean-Paul Ngahangondi, élu de Beni.
Il en appelle les autorités militaires installées dans la région de Beni notamment, à tenir compte des alertes faites par la population d’une part, et par des structures citoyennes d’autre part.
“Nous appelons le commandement des opérations Sokola1 1 avec tous les officiers qui sont dans la zone, de travailler de telle sorte qu’ils puissent honorer l’engagement du chef de l’État. Avant l’attaque de Nobili, il y avait des rumeurs, mais elles ont été bafouées par les officiers militaires jusqu’à ce que l’ennemi est venu attaquer le lieu” a-t-il ajouté, avant de faire entendre que le gouvernement congolais semble se concentrer sur des affaires que la situation sécuritaire qui prévaut dans la partie est de la RDC.
Cet acteur politique présent ces condoléances à la population du territoire de Njugu, qui ont perdus les leur.
