Jackson Bagheni
Face à la situation sécuritaire très grandissante dans les territoires de Beni, Lubero et Rutshuru, la coordination de la société civile est inquiète du fait que jusqu’à présent, les rebelles du M23 occupent depuis près de 3 mois, la cité de Bunagana.
Dans une déclaration rendue publique samedi 17 septembre dernier en territoire de Lubero, dont le reporter de challengeinfo.net a reçu une copie, les membres de coordination territoriale et urbaine de la société civile note que des tueries à caractère génocidaire persistent mais aussi la présence des groupes armés nationaux et étrangers dans plusieurs agglomérations causent des enlèvements des membres de la communauté, des violations des droits de l’homme.
Vu ce tableau sombre dressé par les coordinations, ces dernières recommandent au gouvernement, de se pencher sérieusement sur la restauration de l’État en mettant hors état de nuire, les groupes armés et les ADF-MTM et libérer par l’offensive, la cité frontalière de Bunagana en proie des terroristes M23, soutenus par l’Ouganda et le Rwanda.
En outre, elle invite aussi le gouvernement à lever sans protocole, l’état de siège qui a prouvé ses limites car pendant cette mesure, les massacres, les tueries, enlèvements, kidnapping, incendie, des véhicules et plusieurs atrocités persistent.
Pour conclure cette déclaration, la société civile de Beni/Lubero voudrait voir la MONUSCO, quitter toute l’étendue de la province du Nord-Kivu et a profité pour demander à la population de maintenir sa décision de limoger cette force Onusienne mais sans violence.
Signalons que c’est le président de la coordination de la société civile de Beni qui avait lu cette déclaration la soirée de samedi dernier.