Après deux jours d’enquêtes sur les échauffourées entre quelques éléments des FARDC, ecogarde et une foule se revendiquant d’autodéfense dans la cité de Kyavinyonge, la commission spéciale composée des responsables de la justice militaire, renseignements, des journalistes civils et militaires, a écouté et réalisé des interviews avec plusieurs témoins qui ont assisté directement et indirectement à cet événement malheureux qui a coûté la vie à 6 jeunes et 13 autres blessés.
Les responsables des structures de la société civile et le chef du village ont été également auditionnés par ladite commission pour en savoir plus dans ce dossier.
Après avoir réuni plusieurs éléments, la commission a constaté qu’il existe le conflit qui date de plusieurs années entre l’ICCN et la population civile qui veut à tout prix entreprendre des activités champêtres et construire même des habitations dans le parc national de Virunga.
Malheureusement, constate la commission d’enquête, ces conflits population-ICCN semblent faire l’affaire des hommes politiques qui sont à la recherche du leadership dans cette cité.
Plusieurs jeunes venant en majorité du territoire de Lubero considérés comme maternité des groupes armés maïmaï, ont été envoyés après un communiqué diffusé le 5 avril dernier sur le haut parleur de la mosquée de Kyavinyonge et sur la radio Ishanho pour la construction des huttes coutumières appelées communément « Baraza Kyaghanda yira ». Ces huttes renseigne la même source, ont été malheureusement construites en violant les limites de l’ICCN.
Dépêchés sur place pour constater et détruire ces maisonnettes, les éléments de l’ICCN et de l’armée congolaise ont fait face à une centaine des jeunes d’autodéfense appelés localement « Wazalendu » qui sont dans le parc pour protéger selon leur Baraza.
L’armée congolaise et les écogardes de l’ICCN ont résolu de rentrer à Kyavinyonge sans détruire les huttes vu leur effectif qui était moindre par rapport aux jeunes armés des lances et machettes.
C’est à l’entrée de la cité de Kyavinyonge vers 17h heure locale que la foule a entouré les 8 militaires et écogardes pour les désarmer.
Se trouvant dans une mauvaise posture, les éléments d’écogardes et des FARDC ont ouvert les feux pour disperser la foule et regagner leurs cantonnements respectifs.
« 6 jeunes ont été atteints par balles et la mort s’en est suivie », renseigne le porte-parole des opérations Sokola 1 grand Nord, le capitaine Antony Mwalushayi.
À cette occasion, pour approfondir plus des enquêtes, la commission a décidé préalablement de mettre la main sur les deux commandants ( FARDC-ECOGARDE ) qui ont amené les éléments dans la destruction des huttes.
En suite, la commission projette dans un proche avenir, une rencontre entre les représentants de la population de Kyavinyonge, de l’ICCN et des FARDC pour trouver une solution durable à ces conflits qui semblent profiter aux ennemis de la paix et des politiques en mal de positionnement.
Tous les six corps ont été enterrés lundi 10 avril dernier, après le rapport des médecins et le constant des autorités judiciaires.
Notons que le gouvernement du Nord-Kivu à travers Constant Ndima exécutif provincial, a pris en charge les obsèques de ces compatriotes et les soins des blessés.