L’Alliance pour le Changement s’oppose fermement à toute initiative gouvernementale visant à diviser et à rappeler la sombre époque du Mouvement Populaire de la Révolution (MPR).
À travers ses membres et sympathisants, l’A- Ch menée par Jean-Marc Kabund condamne vivement la gestion désastreuse de Félix Tshisekedi depuis son accession au pouvoir. Selon eux, il ne sert pas les intérêts du Congo ni des Congolais, et la situation ne cesse de se détériorer.
« Notre position n’est pas forcément politique, mais plutôt une position de l’déal. Nous avons rompu avec Félix Tshisekedi car nous avons constaté qu’il ne respectait pas ses engagements. Bien qu’il y ait eu un projet et une vision, représentant l’UDPS, il a agi différemment une fois au pouvoir », déplore Jonathan Diyoka, haut cadre au sein de l’Alliance pour le Changement.
Le parti de Jean-Marc Kabund, ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale, considère toujours le président comme une menace pour l’État, proposant une alternative à la politique instable qui règne en République Démocratique du Congo.
« Nous n’entamerons aucune discussion ni rapprochement avec ce pouvoir défaillant de Félix Tshisekedi, qui incarne selon nous le problème du Congo. Il doit partir coûte que coûte », a indiqué au cours d’une émission télédiffusée sur une chaîne locale.
Concernant le débat brûlant sur le moratoire de la peine de mort, M. Jonathan Diyoka, secrétaire national chargé des relations avec les partis politiques, associations et amis, brandit un carton rouge au régime de Félix Tshisekedi.
« Nous pourrions accepter que le moratoire sur la peine de mort soit levé, mais la principale personne à mettre en cause est Félix Tshisekedi, que nous considérons comme le vrai traître de ce pays. Il a permis le retour du M23 sur le terrain, allant jusqu’à héberger et nourrir ces rebelles aux frais de l’État, même s’il semble nier ces faits lors de ses récentes déclarations publiques. Son comportement au sommet de l’État a été irresponsable et stupide », a-t-il fustigé sans aucun ménagement.
Pour ce cadre du parti, l’idée de rétablir la peine de mort est antidémocratique et archaïque, pouvant être utilisée par le président pour éliminer ses opposants politiques. Il estime que dans un pays où le système judiciaire est défaillant, la peine de mort est inappropriée.
« Il a récemment déclaré que la justice est malade. Mais de quel mal souffre-t-elle ? Ce ne serait pas dangereux de donner l’arme à une justice folle »? s’est-il interrogé à haute et intelligible voix.
En République Démocratique du Congo, le président Félix Tshisekedi divise l’opinion depuis sa réélection contestée pour un second mandat. Les questions de sécurité, d’économie, d’éducation, de gouvernance politique et de respect de la Constitution restent des défis majeurs sur lesquels il doit agir pour inverser la situation. En attendant, l’opposition critique fortement son bilan jugé très médiocre depuis son arrivée au pouvoir.