Le nouveau Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a lancé une campagne contre les personnes homosexuelles et les lesbiennes, ainsi que ceux qui soutiennent ces orientations. Cependant, certains questionnent la méthode de Constant Mutamba car elle semble manquer de cohérence et de fondement légal pour condamner l’homosexualité, une pratique réprouvée par les traditions anciennes.
Jonathan Diyoka Bampenda, cadre au sein de l’Alliance pour le Changement, appelle le Ministre de la Justice à clarifier quel acte constitue une infraction prouvant l’homosexualité. Sans cela, il craint que cette initiative ne dérape, car la réalité sur le terrain pourrait être différente de ce qui est prétendu.
Afin d’éviter toute confusion basée sur l’apparence physique des individus, Jonathan Diyoka demande au Ministre d’avoir une approche ciblée.
« Les Congolais doivent savoir si les homosexuels sont interpellés en fonction du fait attestant leur prétendue sexualité ou simplement sur la base de la morphologie d’un homme efféminé ou d’une femme avec une masculinité très prononcée », se demande-t-il.
Il souligne deux éléments essentiels pour que l’action du Ministre de la Justice soit efficace. Il suggère à Constant Mutamba de définir le cadre légal de l’infraction d’homosexualité, qui semble ne pas être prévue dans la loi congolaise.
« Nous ne devons pas faire d’un acte qui est simplement rejeté par la majorité et collectivement reconnu comme anormal, automatiquement une infraction. Ce serait le droit de l’émotion, des sentiments, le droit du plus fort », souligne-t-il.
De plus, il demande au Garde des Sceaux de considérer la dénonciation de la jeunesse contre les militants LGBTQ+. Il affirme que ces personnes se trouvent dans diverses institutions politiques, publiques, financières, et que les jeunes ont été victimes de discriminations à l’emploi en raison de leur orientation sexuelle.
L’homosexualité pratiquée en secret dans les sociétés africaines est perçue comme une menace pour les valeurs traditionnelles. Les États et gouvernements du continent sont appelés à réfléchir à des moyens de lutter contre cette pratique considérée comme une importation néfaste. Certains insistent sur la nécessité de répondre de manière préventive à ce danger.