La CASE rétorque à la communication inopportune de la CENI. « Tribune de Simaro Ngongo Mbayo »

 

Depuis New-York aux États-Unis d’Amérique, la CASE réagit à travers son président panafricain, Simaro Ngongo Mbayo, Expert, Analyste/Consultant International sur le processus électoral.

La Commission Africaine pour la Supervision des Élections (CASE) exprime sa profonde déception suite à la communication inopportune de la CENI, ce mardi 14 mars 2023, par la voix de son deuxième Vice-président, en la personne de Monsieur Didier MANARA LINGA ;

Alors que l’opinion nationale et internationale s’attendait à un acte démocratique de démission collective des 15 membres de la CENI pour avoir sacrifié notre gouvernance électorale, il est surprenant de constater que l’équipe de Monsieur Denis Kadima Kazadi s’organise pour distraire l’opinion publique en cherchant désespérément à répondre nerveusement aux critiques positives émises par les Congolais à la suite des résultats méphitiques de l’opération d’identification et enrôlement des électeurs. Au-lieu d’écouter les observations de plus en plus abondantes et de s’amender quant à ce, les membres de la CENI luttent avec transpiration pour se maintenir à la tête d’une institution qu’ils ont pourtant du mal à diriger dans les règles de l’art ;

La CASE rappelle que le rôle de la CENI est avant tout de convaincre de sa compétence technique, rassurer les acteurs et parties prenantes, faire usage de grande neutralité dans ses actes de gestion et conseiller le gouvernement en matière électorale ;

L’équipe actuelle de la CENI est à la base de la crise électorale aggravante en République Démocratique du Congo. Installée dans la totale violation de la loi, la CENI conduite par Monsieur Denis Kadima Kazadi a divisé les confessions religieuses, la Société Civile, les partis politiques et même les communautés linguistiques du pays. Pour ces transgressions graves, la CENI est responsable de toutes les crises et sera coupable de toutes les conséquences qu’elles engendreront dans le pays ;

La CASE estime que Monsieur Didi MANARA LINGA, délégué contesté et représentant d’une fausse opposition démocratique, n’est pas digne de la communication de ce jour. Son attitude, ses arguments et le ton utilisé pour s’exprimer trahissent une réelle frustration d’indignité. La CENI-Kadima ne remplit pas les valeurs d’intégrité et de neutralité attendues d’elle ;

La CASE réitère son appel au Procureur général près la Cour de Cassation, d’interpeller les 15 membres de la CENI pour avoir empoisonné le processus électoral par leurs agissements indécents. Les 15 se sont compromis en (i) privatisant l’opération d’identification et enrôlement des électeurs; (ii) en monnayant l’opération; (iii) en trafiquant les kits d’enrôlement; (iv) en recrutant un personnel non qualifié; (v) en utilisant le même personnel sans honorer son salaire; (vi) en accordant des faveurs opérationnelles au parti présidentiel et (vii) en enregistrant des morts dans les centres d’inscription des électeurs ;

La CASE invite le Peuple Congolais à retirer sa confiance à la CENI pour permettre la mise en place d’une institution réellement inclusive, effectivement représentative, véritablement neutre et incontestablement professionnelle ;

À propos du ping-pong entre l’ancien président de la CENI, Monsieur Corneille Nangaa et l’actuelle équipe dirigeante de l’institution de gestion des élections, la CASE considère que les deux parties sont complices de la déconcentration du Peuple Congolais qui s’attache historiquement à la vérité, à l’humilité, à la transparence et à la capacité de rendre à la nation un processus électoral CRÉDIBLE ;

La CASE rappelle aux présidents des deux chambres du Parlement sa requête demandant au législateur de dissoudre l’actuel bureau de la CENI ;

La CASE compte dès à présent sur la souplesse individuelle de chaque membre de la CENI pour qu’ils présentent leurs lettres de démission au Président de la République pour haute trahison.

Partager

Lire aussi

Partager

Articles récents