Une hausse de prix des produits de première nécessité s’observe en territoire d’Ilebo et dans la ville de Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï.
Une mesurette de maïs, appelée bleue banc qui se vendait à 2800 FC se négocie actuellement à 4000 FC.
Des commerçants qui se sont confiés à challengeinfo.cd ce mardi 03 décembre, soulignent qu’il y a une rareté de ces produits sur le marché et une bonne quantité est stockée par les grands acheteurs pour créer cette crise alimentaire.
« Les cultivateurs sont dans la phase de semi. Mais la récolte des autres mois se fait dans plusieurs villages voire dans la ville de Tshikapa. Les grands acheteurs créent une crise alimentaires afin de revendre leurs produits à un prix très élevé », raconte Madame Kapinga José, une vendeuse de maïs.
La même source explique que plusieurs raisons sont à la base de la situation actuelle.
« Au village, il y a quand-même les maïs en grande quantité. La première raison serait le mauvais état des routes, la deuxième, la multiplication des barrières et taxes, il y a aussi l’évacuation d’une bonne quantité de maïs en direction de Kananga par les commerçants. Le manque de la culture des activités agro-pastorales serait aussi une cause, la majorité attend la distribution gratuite des produits alimentaires par les partenaires », ajoute notre source.
Face à cette situation, la population du Kasaï souhaite voir le gouvernement faire ses propres champs et veiller à la suppression de certaines taxes des produits vivriers afin d’équilibrer les choses, car à l’heure actuelle des ménages souffrent pour nourrir les enfants comme il se doit.
Notons que la hausse du prix de maïs et de manioc est vécue sur toute l’étendue de la province du Kasaï sans exception.