Par Pierre Kabakila
Les sénateurs congolais avaient dans leurs déclarations, demandé au gouvernement congolais de se retirer de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
Cette proposition continue de susciter des réactions dans les officines politiques.
À Kananga, un avocat près la cour d’Appel du Kasaï Central maître Freddy Kabangu, a lors d’une interview accordée à challengeinfo.cd ce mardi 22 novembre, salué de vive voix, l’idée des élus des élus congolais et souligne que cela permettra à la France de revoir sa position vis-à-vis de la République Démocratique du Congo en rapport avec l’insécurité dans la partie orientale du pays.
« À mon avis, je pense que cette démarche rentre dans le cadre des pressions que ne cessent de jouer la République Démocratique du Congo sur le plan politique pour obtenir gain de cause. En fait, le Rwanda à lui seul ne peut pas être en mesure de faire la guerre, peut arriver à le faire si effectivement il a des soutiens et parmi le soutien, nous avons actuellement la France », a t-il déclaré.
À l’en croire, si la RDC se retire de l’OIF pourra d’emblée s’allier à l’autre organisation anglophone et par conséquent elle obtiendra son appui diplomatique, de surcroît, ce sera un coup dur pour la France de perdre un plus grand nombre des locuteurs.
« La RDC peut utiliser sa position dans la francophonie pour faire pression car si un grand pays qui utilise la langue française arrivait à quitter la francophonie et adopté l’anglais ça sera un coup dur pour la francophonie. C’est une façon de faire bouger les lignes. À cette menace là, ça peut amener la France à reconsidérer sa position vis-à-vis de l’insécurité qui sévit dans l’est de la République Démocratique du Congo », a t-il ajouté.
À cette occasion, maître Freddy Kabangu appelle tous les politiques congolais à l’unité pour enfin faire face aux rebelles du M23 qui écument la partie orientale de la RDC depuis plus de 20ans.
« Les politiciens congolais ont intérêt à coaliser leurs efforts pour qu’ensemble, nous puissions mobiliser notre armée et chasser ces gens par la force car les négociations, c’est amener la RDC à s’agenouiller devant n’importe quelle position », a t-il conclu.