Elles sont plus de cinquante à bénéficier des bourses d’études supérieures et universitaires de la part de l’UNHCR dans la ville de Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï.
Des jeunes filles étudiantes issues de 5 établissements supérieurs et universitaires de Tshikapa, notamment l’ISP, ISC, ISTM, UOC et ULKO, étudient gratuitement depuis 2022 dans ces établissements sous la prise en charge de l’UNHCR.
Ce jeudi 07 mars, le programme 2024 du mentorat des filles boursières « zaida catalan » qui est à sa troisième édition, a été lancé au chapiteau de Vule dans la commune de Dibumba 1.
Ce programme consiste à soutenir la jeune fille du Kasaï qui est confrontée à de nombreux problèmes notamment celui de l’accès aux études supérieures et universitaires.
Selon Monsieur Phillipe, chef de bureau UNHCR Tshikapa, ce projet de mentorat initié dans l’espace grand Kasaï par la représentante de l’UNHCR en RDC, est mis en place à la suite du constat fait après les atrocités de Kamuena Nsapu dans cette région.
Il précise que ce programme permet à la jeune fille d’aller au-delà des filières qu’elle pouvait aspirer chacune en ce qui le concerne.
« Le projet mentorat des filles boursières « zaida catalan » est un programme qui consiste à aider la jeune fille Kasaïenne desoeuvrée. Nous avons fait le constat depuis les événements de Kamuena Nsapu dans l’espace grand Kasaï, il s’est constaté un grand déficit, les jeunes filles étaient butées à des problèmes dont l’accès aux études supérieures et universitaires. Avec notre bonne volonté, nous avons accepté de prendre en charge ces enfants pour le bien-être social », a-t-il déclaré.
Profitant de l’occasion, ce chef de l’UNHCR bureau de Tshikapa reconnaît tout de même les efforts du gouvernement provincial à travers le ministère du genre, qui s’est impliqué pour que ce projet profite aux jeunes filles du Kasaï.
Dans son intervention, la ministre provinciale du genre Denise Muluka qui a lancé officiellement la troisième édition de ce programme à Tshikapa au nom du gouverneur Dieudonné Piemé, a loué la bonne volonté de l’UNHCR qui a accepté de prendre en charge ces étudiantes qui étaient, pour la plus part, dans des situations difficiles.
Elle a, à cette occasion, invité toutes les filles bénéficiaires, à profiter de ce programme pour finir leurs études supérieures et universitaire.
« C’est un programme que nous avons conçu et nous nous sommes battus pour ça depuis 2022 avec l’UNHCR. La femme était considérée comme une machine à fabriquer les enfants, aujourd’hui grâce à l’UNHCR, ces jeunes filles sont accompagnées pour leur émergence. Les filles doivent profiter entièrement de ce projet pour leur bien-être », a déclaré la ministre Denise Muluka qui a promis de l’accompagnement du gouvernement provincial du Kasaï.
Notons que ce programme a été initié depuis 2022. Il est à sa troisième édition et ne concerne que les provinces de l’espace grand Kasaï.
