Il s’est effectué ce vendredi 17 mars, l’expulsion des congolais vivant en Angola via le poste frontalier de Kamako.
L’information est confirmée à Challengeinfo.cd par le coordonnateur de la société civile force vive basée dans la cité de Kamako.
D’après Trudon Keshilemba, au total 435 congolais ont été expulsés de l’Angola ce vendredi 17 mars. Parmi les expulsés, il y a 370 hommes, 42 femmes, 7 garçons et 16 filles.
La société civile de ce coin de la province s’inquiète de la façon dont ces opérations se déroulent sans pour autant tenir compte des droits humains. Il alerte également sur les mauvaises conditions que ces congolais se font expulser.
« Ces expulsions se font de manière inhumaine et brutale. Nos compatriotes passent plusieurs jours en prison et sont expulsés sans bagages et plusieurs d’entre eux présentent des signes de maladie et fatigue. Aucune disposition n’est prévue pour leur accueil et sont priés de dormir à la belle étoile ou dans des familles d’accueil », a dit Abbé Trudon Keshilemba, coordonnateur de la société civile basée à Kamako.
À l’en croire, si ces expulsés ne bénéficient pas d’une assistance, il sera difficile pour eux de pouvoir s’enrôler étant donné que la fin des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs dans la deuxième aire opérationnelle approche à grands pas.
« Il est très probable que certains restent apatrides s’ils n’obtiennent pas leurs cartes d’électeurs étant donné que l’opération d’enrôlement tend à sa fin. Notre gouvernement est prié de contrer l’immigration clandestine pour sauver notre dignité », a-t-il indiqué.
Signalons que la cité de Kamako est distant de 150 kilomètres de la ville de Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï.