Le défenseur des droits humains Mbusa Aimé Mukanda alerte une fois de plus sur la dégradation sécuritaire dans la province du Nord-Kivu, qu’il attribue à la complicité et aux actions convergentes des groupes armés M23-AFC et ADF-MTM.
Dans une déclaration faite ce samedi 4 octobre, ce notable estime que bien que distincts, ces deux mouvements ont un objectif similaire : terroriser les populations civiles, notamment dans les territoires de Beni, Butembo et Goma. Il dénonce les conséquences graves de cette insécurité : déplacements forcés, tueries, enlèvements et exactions diverses.
Mbusa Mukanda appelle à une coopération plus étroite entre la population et les services de sécurité, afin de contrer l’expansion de ces groupes et restaurer la paix dans cette région meurtrie.
Il accuse ouvertement certains anciens députés provinciaux, notamment Jean Paul Paluku Ngahangindi et Promesse Matofali, qui auraient intégré la gouvernance du M23-AFC à Goma, justifiant ainsi leur silence face aux atrocités et leur ancrage dans cette ville sous contrôle rebelle.
Il exhorte la jeunesse du Nord-Kivu à rejeter toute affiliation ou sympathie envers les groupes armés, insistant sur le fait que seul l’unité, la vigilance et l’engagement citoyen permettront de bâtir une paix durable dans la région.
