Haut-Uélé : l’Office des Routes exige la restitution de ses bacs sur la rivière Nepoko, exploités par la société SGU SARL de Corneille Nangaa

 

Le Directeur général de l’Office des Routes, avait adressé une lettre à Christophe Baseane Nangaa, ancien Gouverneur du Haut-Uélé, concernant l’exploitation d’un bac sur la rivière Nepoko. Ce bac, qui avait été déplacé de Kisangani à Isiro, grâce à l’intervention de Baseane Nangaa, est actuellement utilisé par des entités privées, ce qui porte préjudice à l’Office des Routes.

Dans sa correspondance, le Directeur général a déclaré que le bac, servant à la traversée de Malyapwana sur la rivière Nepoko, est exploité par des services associés à l’ancien Gouverneur, au détriment de l’Office des Routes. Il a exigé que le bac soit restitué pour permettre une gestion correcte du trafic routier dans la région.

Malgré ces demandes, le bac n’a pas été rendu, privant ainsi l’État des revenus importants. Cette situation soulève des questions sur les bénéfices privés tirés de cette infrastructure publique, qui devrait être utilisée pour le bien commun, mais est actuellement exploitée à des fins personnelles sous l’influence de Baseane Nangaa.

L’Office des Routes demande la restitution du bac, actuellement exploité par la société SGU SARL de Corneille Nangaa, frère de l’ancien Gouverneur et chef du groupe rebelle AFC/M23. Cette situation inquiète, car elle pourrait indiquer que les ressources générées servent à financer les activités rebelles de l’AFC/M23, exacerbant l’instabilité dans la région et compromettant les efforts de paix et de développement.

Cette affaire est particulièrement préoccupante dans le contexte d’insécurité qui règne dans le Haut-Uélé, notamment avec l’activisme de groupes armés comme l’AFC/M23, dirigé par Corneille Nangaa. L’exploitation privée de cette infrastructure, en période des tensions, nuit à la population et à l’Office des Routes, qui perd une ressource stratégique.

Face aux nombreux défis de développement du Haut-Uélé, la perte des revenus liée à cette situation représente un manque à gagner d’environ un million de dollars chaque mois, ce qui est préjudiciable aux finances publiques et prive l’exécutif provincial des moyens nécessaires pour mener à bien ses projets.

Il est impératif que les autorités provinciales actuelles et les forces vives prennent en charge cette affaire pour rétablir les droits de l’Office des Routes et assurer une gestion transparente et efficace des infrastructures publiques, au bénéfice de toute la province du Haut-Uélé.

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