Le département d’État américain a une nouvelle fois rappelé à l’ordre Kigali, quelques jours après des révélations d’une note confidentielle du Conseil de sécurité des Nations-Unis sur la détention par le Rwanda d’un système des missiles sol-air.
Dans un communiqué publié samedi 17 février dernier, le ministère américain des Affaires étrangères n’a pas usé des filtres pour dénoncer le rôle du Rwanda dans « l’intensification des violences dans l’Est » de la RDC.
Tout en condamnant le soutien du Rwanda au M23, groupe sous sanctions des États-Unis et de l’ONU, Washington a invité Kigali à « retirer ses systèmes de missiles sol-air qui menacent la vie des civils, des forces de maintien de la paix des Nations unies et régionales, des acteurs humanitaires et les vols commerciaux dans l’est de la RDC ».
Par cette nouvelle mise en garde, l’administration Biden dit réaffirmer son attachement au respect de « la souveraineté et l’intégrité territoriale » de chaque pays, tout en insistant sur des « actions diplomatiques régionales qui favorisent la désescalade et instaurent les conditions d’une paix durable en RDC ».
Dans le cadre de « la recherche d’une solution négociée », les présidents angolais et comoriens ont appelé samedi, en marge du 37ème sommet de l’Union africaine, à un dialogue entre Paul Kagame et Félix Tshisekedi. Ce dernier refuse toujours toute négociation alors que des troupes rwandaises sont accusées d’occuper illégalement des « portions de terres » en RDC.