La nomination de Judith Sumwina à la tête du gouvernement suscite des critiques au sein de la classe politique congolaise en raison de l’absence de représentativité nationale.
Le député national Samuel Yumba, élu dans la province du Haut-Lomami, souligne que cette composition ne respecte pas l’article 90 de la constitution qui stipule que le gouvernement doit refléter la diversité des provinces de la République démocratique du Congo.
« C’est hier que nous avons constaté la publication du gouvernement Suminwa où les points de vue divergent d’une personne à l’autre. En tant que député national, je déplore que ce gouvernement ne représente pas l’ensemble de la nation congolaise, comme le prévoit la Constitution de la République dans son article 90 alinéa 3, qui stipule que la composition du gouvernement doit tenir compte de la représentativité nationale. Par représentativité nationale, on entend le nombre de provinces qui composent la République démocratique du Congo », a-t-il déclaré.
Il déplore notamment l’absence de certaines provinces, comme le Maniema et le Sankuru, ainsi que la sous-représentation de sa propre province, le Haut-Lomami, qui ne dispose que d’un seul vice-ministre.
Il en appelle au président pour corriger cette situation et exprime des doutes quant à l’impact positif de ce gouvernement sur la vie quotidienne de la population.
« Cet état de fait ne nous réjouit pas en tant que député du Haut-Lomami. Nous demandons au chef de l’État d’examiner comment améliorer la situation. De plus, ce gouvernement ne laisse pas présager de changement dans la vie quotidienne de la population », a conclu cet élu de Malemba Nkulu dans le Haut-Lomami.
Rappelons que le gouvernement de Judith Sumwina compte 54 membres issus de divers regroupements politiques dont 17 femmes, soit une représentativité féminine de 31,4%. Plus de 40% de ses membres font leur retour après avoir servi dans les Gouvernements Sama I et II.