Dieumerci diaka
Le député national Floribert Loola a adressé une question orale avec débat au ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST). Au terme de son initiative de contrôle parlementaire, cet élu voulait obtenir du ministre, la budgétisation de milliers d’enseignants mécanisés, mais non budgétisés pendant plusieurs années, la mécanisation des nouvelles unités (NU) et de nouvelles écoles issues du dernier contrôle, de l’augmentation des frais de fonctionnement, de la suppression des zones salariales entre les enseignants des villes et ceux des milieux ruraux. Le député national voulait aussi en savoir sur le paiement des écoles maternelles, l’amélioration des salaires, la construction des bâtiments scolaires, le paiement des prestataires de l’ENAFEP (ex-TENAFEP) et, enfin, la consolidation de la gratuité de l’enseignement primaire.
Dans son exposé des motifs, le député Floribert Loola a justifié sa démarche comme un moyen d’information et de contrôle reconnu par la Constitution en ses articles 138, 146, 147 ainsi que le règlement d’ordre intérieur de l’Assemblée nationale, en ses articles 175,176 et 178.
Parlant de l’éducation, le député a précisé que l’amélioration des conditions sociales et salariale du personnel enseignant figure parmi les piliers du programme du gouvernement en vue de booster la qualité de l’enseignement.
Avec la mesure de la gratuité de l’enseignement de base instituée par le chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, les enseignants croyaient trouver des réponses adéquates au calvaire du salaire de misère leur octroyé et une meilleure prise en charge. Mais la situation ne s’est guère améliorée depuis lors.
« La situation va de mal en pis, puisque les enseignants préfèrent même la période d’avant la gratuité », a-t-il argumenté.
Avant de relever que les problèmes du sous-secteur de l’EPST restent énormes et non résolus. Il s’agit essentiellement de la question des nouvelles unités (NU) non connues et non payées (NP), les promesses non réalisées d’amélioration des conditions salariales ainsi que l’amélioration de collation des prestataires des épreuves évaluatives, la modicité de la passion de retraite…
Toutes ces questions évoquées appellent des éclaircissements et explications précises sur la gestion du sous-secteur de l’EPST. Raison pour laquelle, le député Floribert Loola a posé, au ministre Mwaba, cette question : « Monsieur le ministre, pourriez-vous nous rassurer aujourd’hui de certaines réalisations concrètes et efficaces initiées en faveur de l’amélioration des conditions sociales des enseignants et de la qualité de l’enseignement dans ce sous-secteur ?
En réponse à cette question, le ministre Tony Mwaba a précisé que le gouvernement n’a pris aucun engagement, mais plutôt a hérité des engagements des gouvernements précédents. Il a cependant noté quelques réalisations au nombre desquelles la majoration salariale de 40.000 Fc pour les enseignants pour l’exercice budgétaire en cours. S’agissant de la qualité des enseignements, une réforme de manuels scolaires est envisagée ainsi le lancement imminent de la campagne « Pas d’école sans banc en RDC », sans oublier la suppression totale de la prise en charge par les parents, des enseignants du cycle maternel et primaire et, cela, conformément à la Constitution. A cela, il faut ajouter l’institution de la prime de la gratuité de l’enseignement de base. Une prime, a-t-il renchéri, qui sera régulièrement majorée, selon les disponibilités du budget de l’Etat dans le cadre de la consolidation de la gratuité.
A la suite de cette question et réponse, quatre-vingt demandes de parole ont été enregistrées pour charger davantage ou soutenir le ministre de l’EPST.
Si les uns ont critiqué le dysfonctionnement du secteur impactant la qualité de l’enseignement, ce qui appelle à une requalification