Entre vérité et propagande mensongère dans l’historique « procès des 100 jours » : Comment Vital Kamerhe a injustement survécu à l’humiliation

 

Il y a un an, neuf mois et cinq jours, Vital Kamerhe, l’un des rares colistiers du président de la République démocratique du Congo en 2018, a été acquitté du procès des 100 jours qui lui a été injustement attribué à la mi-2020. Des individus influents, qui nourrissaient secrètement des intentions hostiles à son encontre, ont voulu le punir sans raison pour une faute qu’il n’a pas commise, démontrant ainsi la présence de la haine et de la méchanceté parmi eux. 

Lors de son arrivée au pouvoir en date du 24 janvier 2019, le nouveau président congolais avait lancé un programme des 100 premiers jours visant à répondre à l’urgence dans divers domaines tels que les infrastructures, l’éducation, l’économie, entre autres. Cependant, la population a été surprise et déçue de constater que ce programme des 100 jours s’était transformé en véritable fiasco. Vital Kamerhe, chargé de superviser ce projet, avait été largement critiqué par l’opinion publique.

Accusé à tort, aux côtés de ses co-accusés, d’avoir détourné plus de 50 millions de dollars destinés au Programme des 100 jours, Vital Kamerhe a été condamné à 20 ans de prison, peine réduite à 13 ans puis finalement acquitté. Son nom semblait porter malheur, ou peut-être était-il surtout soucieux de l’intérêt supérieur de la République. Les témoins du procès des 100 jours ont vivement critiqué Vital Kamerhe, l’accusant de causer de graves dysfonctionnements au sein du cabinet présidentiel. Ces insinuations avaient révélé que le président de l’UNC était probablement victime de règlements de compte.

Malgré sa condamnation et les accusations qui pleuvaient contre lui, le président n’a jamais remis en cause la loyauté et la sincérité de son collaborateur Vital Kamerhe. Il a continué à exprimer son soutien jusqu’à sa victoire lors des élections du 20 décembre.

Tshisekedi « visé », Kamerhe atteint !

« J’étais convaincu qu’il jouerait un rôle important dans ce pays. Quand une personne n’est jamais convaincue de sa culpabilité, cela doit attirer votre attention. J’étais convaincu qu’il triompherait car je savais qu’il se défendait en clamant son innocence. Le programme des 100 jours a été injustement terni car on voulait la tête d’un individu, Vital Kamerhe », a déclaré Félix Tshisekedi sur Top Congo FM en affirmant sa confiance en Vital Kamerhe et en dénonçant les attaques injustes contre ce dernier dans le cadre du programme des 100 jours.

Des déclarations similaires à celles de Vital Kamerhe pendant le procès des 100 jours ont été relevées. Il semble que Vital Kamerhe ait accepté de jouer le rôle de bouc émissaire. Selon lui, les accusations sévères dont il a fait l’objet visaient en réalité Tshisekedi. Kamerhe aurait été utilisé pour ternir non seulement le mandat de Félix Tshisekedi, mais également l’héritage politique d’Étienne Tshisekedi incarné par son fils. Cela illustre la capacité de Kamerhe à manœuvrer politiquement en fonction des circonstances… On doit admirer Mwalimu pour ce geste, car de nombreux politiciens qui louent publiquement le chef de l’État ne seraient pas prêts à faire de même. Ce n’est pas la première fois qu’il le fait. Il l’a déjà fait à Nairobi en 2018, lors de la formation de la coalition Cap pour le Changement (CACH).

Bien que cela ait suscité des doutes chez certains, Félix Tshisekedi a su répondre aux critiques virulentes en rendant hommage au natif de Walikale, et en soulignant les compétences uniques de ce dernier.

« Il est important de souligner que 83% des projets prévus dans le programme des 100 jours ont été réalisés, un chiffre que l’on n’entend pas assez. Si ce n’était pas pour le scandale inventé contre Vital Kamerhe, les 100 jours auraient probablement été entièrement achevés », a affirmé, pince-sans-rire, le président Félix Tshisekedi.

Vital Kamerhe, un signe prémonitoire

La force de Vital Kamerhe réside dans sa foi en Dieu, de qui les hommes reçoivent toute grâce excellente et tout don parfait. Malgré les humiliations et les calomnies qu’il a endurées depuis longtemps, il a toujours su se relever la tête haute et restaurer son honneur, au grand dam de ses ennemis qui peinent à le regarder en face.

Et quid de la justice divine… ?

Durant tout le procès des 100 jours, il aimait répéter avec force et conviction cette phrase. Qu’il soit condamné ou acquitté, Vital Kamerhe place rarement sa confiance dans la justice des hommes, mais il se fie en revanche à la justice de Dieu, dont il continue de voir les merveilles dans sa vie à ce jour.

Oublier ou pardonner ?

En sa qualité d’homme d’État, l’ancien Président de l’Assemblée nationale, qui veut y revenir sous le second mandat de Tshisekedi, ressent le devoir d’aimer tout le monde dans l’intérêt de la République : que ce soient ses fidèles compagnons, ses adversaires politiques ou ses partenaires qui œuvrent à sa chute.

Il aime ceux qui ont transformé sa vie en enfer en l’accusant dans un procès imaginaire, tout en n’oubliant pas les souffrances injustes et la lutte pour la justice. Victime d’humiliations, de calomnies, de haine et de railleries, le président de l’UNC continuera de vivre avec tout cela jusqu’à ce que son innocence soit reconnue par la justice divine. Cette justice particulière implique le travail assidu pour son pays, la pratique du bien et l’amour envers autrui. C’est ainsi que Dieu honorera et justifiera… et que ses accusateurs vont peu à peu se morfondre.

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