Le Tanganyika est confronté à divers défis sécuritaires, politiques et économiques auxquels il peine à faire face. Le récent leadership de la province a montré ses limites, compromettant le développement de la région. Les problèmes du passé semblent resurgir de manière préoccupante.
Accusé injustement et contraint de démissionner par Kinshasa, Zoé Kabila, en tant qu’homme de paix, a quitté ses fonctions, laissant la province entre les mains de Julie Ngungwa Mwajuma, issue de l’UDPS. Selon de nombreux observateurs à Kalemie, capitale du Tanganyika, sa gestion est jugée encore pire que celle de ses prédécesseurs.
Presque deux ans après sa destitution par l’Assemblée provinciale en mai 2021, Zoé Kabila reste dans l’affection des habitants de Kalemie. Les jeunes, les femmes et les aînés regrettent son départ, considérant que son remplacement a initié une période trouble et instable pour la province.
Face à la crise politique récente, les jeunes de Kalemie saluent la mémoire de Zoé Kabila, décrit comme un homme de paix qui valorisait la tolérance et l’écoute, des valeurs qu’il partageait avec ses collaborateurs et administrés.
De nombreux témoignages recueillis dans la ville soulignent les actions positives de l’ancien gouverneur en faveur de ses concitoyens, contrastant avec le mécontentement croissant envers sa successeure, Julie Ngungwa.
Zoé Kabila a hérité d’une province endettée et en difficulté à son arrivée au pouvoir, mais s’est efforcé de relever ces défis. Son départ a laissé un Tanganyika en pleine reconstruction, où ses réussites ont suscité à la fois admiration et jalousie.
Certains estiment que la destitution de Zoé Kabila a été une erreur politique majeure du régime en place. Les élections futures des gouverneurs et vice-gouverneurs pourraient ouvrir un nouveau chapitre pour le Tanganyika, mais en attendant, la province semble naviguer en eaux troubles.