L’association Journaliste en Danger (JED) désapprouve les accusations «sans preuve » du ministère public qui a requis 20 ans de prison contre le journaliste Stanis Bujakera, le directeur de publication adjoint du média en ligne actualité.cd
Dans un communiqué rendu public ce lundi 11 mars, JED indique que lors de l’instruction du dossier de Stanis Bujakera, toutes les demandes de sa liberté provisoire introduites par ses avocats ont été systématiquement rejetées par le Tribunal de Grande instance de la Gombe qui a reçu, vendredi 08 mars 2024, les réquisitoires du Procureur Serge Bashonga qui a requis 20 ans servitude pénale contre Bujakera pour « contrefaçon, faux en écriture, usage de faux, et propagation de faux bruits ».
Lors de cette dernière audience à la prison de Makala, note la même source, l’un des points déterminant pour l’issue de ce procès, a été la remise du rapport de l’Expert désigné par le Tribunal et qui démontre qu’il est impossible de déterminer que Stanis Bujakera est le premier émetteur du document attribué à l’ANR (Agence Nationale des renseignements), qui imputait la mort du député de l’opposition, Chérubin Okende, aux renseignements militaires. Ce rapport contredit celui de l’Expert du Procureur sur lequel il fondait ses accusations.
« Appelé également à s’exprimer à la barre, le journaliste Stanis Bujakera a, une fois de plus, demandé au Procureur d’apporter des preuves de ses accusations », note le JED.
JED soutient cette demande et s’insurge contre ces graves accusations sans preuves.
Alors que ce procès injuste tend vers son dénouement, JED attend des juges du Tribunal de Grande instance de la Gombe, qu’ils fassent montre d’un ultime «sursaut d’honneur et d’indépendance», en ordonnant l’acquittement pur et simple de Stanis Bujakera.