Les récentes élections en République Démocratique du Congo ont mis en lumière l’avidité des politiciens congolais qui cherchent à occuper tous les postes sauf celui de ne rien faire.
Cette attitude révèle une certaine arrogance chez la plupart de ces personnalités, qui se considèrent comme des êtres supérieurs capables de résoudre les véritables problèmes des Congolais.
Une partie de la population désapprouve cette situation et se demande pourquoi le président n’a pas interdit le cumul des fonctions. Lors de sa récente tournée européenne, le président a répondu à cette question en soulignant que tant que la loi ne l’interdit pas, c’est autorisé. Il a également exprimé son soutien à une révision de la constitution jugée obsolète, afin de mieux représenter les citoyens et de répondre aux besoins du pays.
Ces propos ont rencontré des critiques de la part du député national honoraire Claudel André Lubaya, qui voit cette proposition comme une distraction du président pour éviter ses responsabilités.
Il souligne qu’une réforme constitutionnelle nécessite un consensus et une confiance des citoyens, des éléments qui font actuellement défaut au pays.
Claudel Lubaya appelle donc le président à agir avec retenue et sagesse pour éviter des tensions supplémentaires.
« Dans cette période exceptionnelle où les tensions politiques enflamment le pays et empoisonnent le débat public, il est nécessaire que le président de la République s’abstienne des propos de nature à entraîner le pays vers un saut dans l’inconnu », prévient-il.
Alors que le pays traverse une période de transition depuis l’investiture du président et la nomination d’un nouveau Premier ministre, l’absence de gouvernement et d’un bureau définitif de l’Assemblée nationale retarde les actions politiques. Cette situation est critiquée par de nombreux observateurs, qui se demandent à quel prix.