COP28 : Ève Bazaïba point du doigt la communauté internationale d’observer en silence la destruction du parc national des Virunga

Plusieurs dirigeants du monde discutent sur les questions climatiques et sur les solutions à trouver en vue du dérèglement climatique, à la 28ème Conférence sur le changement climatique qui se déroule à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis.

La République Démocratique du Congo, par sa ministre en charge de l’Environnement prend part active à ces assises qui prendront fin le 12 décembre prochain.

Prenant part au panel « initiative internationale d’approfondissement du droit pour le climat », Eve Bazaïba, a, au cours de cette réunion qui a mis le curseur sur des crimes environnementaux perpétrés par les braconniers et par les terroristes, évoqué la situation actuelle du parc national des Virunga. Ce patrimoine mondial de l’UNESCO est victime de destruction par des groupes armés, notamment le M23, sous l’inaction de la communauté internationale.

« Le parc des Virunga est une aire protégée patrimoine mondial de l’UNESCO. Comment expliquez que ce parc est aujourd’hui le sanctuaire des groupes armés incontrôlés mais on laisse la responsabilité à la RDC seule de faire face », a indiqué Eve Bazaiba.

Pour la représentation congolaise, il est incompréhensible et inadmissible que l’ONU justifie cette situation par le fait que le M23 qui a installé ses bases en plein parc des Virunga serait mieux équipé que les casques bleus.

« Bientôt ça fera 30 ans depuis que la RDC fait face aux terroristes. Ceci a commencé lorsque l’ONU nous a demandé d’ouvrir un couloir humanitaire. Les génocidaires en avaient profité pour entrer dans notre pays. Du coup, la RDC est devenue le sanctuaire des groupes armés incontrôlés qui détruisent l’environnement et les écosystèmes. Chose étonnante, les Nations unies disent aujourd’hui que les terroristes ont des armes performantes plus que les casques bleus. Franchement ça nous dépasse », s’est-elle indignée.

Bazaïba a profité de la vitrine lui offerte par cette réunion pour dénoncer la destruction de la biodiversité congolaise.

« On a toujours cherché des espaces comme ça pour dénoncer le silence face à la destruction de la biodiversité dans notre pays. Au nom du gouvernement congolais, nous avons remis un tableau de la biodiversité de notre pays. Le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur des Emirats arabes unis a promis de porter la question », a-t-elle déclaré.

Le général Dieudonné Kitenge, commandant adjoint du Corps pour la protection des parcs nationaux et réserves naturelles apparentées (CorPPN), a également pris part à ce panel.

La RDC a également bénéficié de 65 millions de dollars américains de ses partenaires pour la protection de son environnement.

Partager

Lire aussi

Partager

Articles récents