Claudel Lubaya : « L’ennemi de Félix Tshisekedi, c’est l’incarnation négative de lui-même »

L’épineuse question de la gouvernance de la République Démocratique du Congo ne fait que susciter le remous au sein de la classe politique congolaise.

Dans son tweet de ce mercredi 15 mai, l’ancien député national Claudel Lubaya peint un tableau sombre de la gouvernance de Félix Tshisekedi. Pour lui, la gouvernance de Félix Tshisekedi continue à enfoncer chaque jour le pays dans une crise multiforme.

« L’ennemi du président Tshisekedi, je le redis, n’est pas à trouver parmi ceux qui, comme moi, pour des raisons fondées, sont en désaccord avec sa gouvernance qui enfonce chaque jour le pays dans une crise multiforme. Son ennemi, est le double qui sommeille en lui, comme dirait le psychiatre lisant « Le Double » de Dostoïevski. Il s’appelle Fatshi béton, l’incarnation négative de lui-même, dont il est incapable de se départir. Il a pris le dessus sur sa personne. Il l’habite au point qu’il se confond avec lui pour ne constituer qu’une seule entité négative. À entendre ses partisans parler de lui, on se croirait face à un héros légendaire capable de tout dans l’imaginaire infantile, et incapable de rien dans le monde réel », écrit-il sur son compte Twitter.

Alors qu’il est le garant du bon fonctionnement des institutions du pays, Lubaya constate que Félix Tshisekedi s’octroie de bons rôles tout en accusant ses collaborateurs.

« À l’image d’un héros, Fatshi Béton affectionne les mises en scène et s’octroie le bon rôle ; celui du Chevalier blanc, auréolé d’une sainteté hors pair, étrangement au-dessus de la mêlée et non trempé malgré la multitude de scandales politico-financiers qui choquent les citoyens mais pas lui. Alors qu’un cycle de corruption, malversations financières et détournements de deniers publics ébranle le cercle de son pouvoir, lui, imperturbable, affirme avec solennité à Bruxelles que la corruption serait devenue une seconde nature pour les Congolais ! Et lui, dans tout ça ? Comme l’abbé Martin, le curé de Cucugnan, Fatshi béton est bon comme le pain, franc comme l’or ! Ses collaborateurs volent en dehors de lui. Ils détournent sans lui. Et lui n’y est pour rien. Ainsi est-il écrit du premier au dernier verset du chapitre 1er de l’évangile selon Saint Félix, le dirigeant pur qui ne connaît point des péchés. Et il y en a qui y croient en 2024, après avoir affirmé le contraire sous Mobutu et Kabila », a-t-il déclaré.

Et de poursuivre : «

En réalité, Fatshi Béton n’est rien d’autre qu’un fabulateur, qui affectionne les florilèges de louanges et flatteries mais qui reste hostile aux critiques et remarques sur sa gouvernance. Pourtant, les critiques les plus véhémentes et les insultes les plus infectes furent dans un passé récent, le fonds de commerce que Monsieur Félix Tshisekedi exploitait à dessein lorsqu’il accompagnait son défunt père dans l’opposition. Que n’a-t-on pas entendu de sa bouche à l’endroit de Mobutu et des Kabila? ».

Lors de son passage à Paris en France, le président de la République Démocratique du Congo avait déclaré que la corruption dans son propre pays est devenue une seconde nature pour les congolais.

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