Ass. Nat. : Mohindo Nzangi a éclairé les députés nationaux sur la mesure fixant à 70 % la condition d’admission à la faculté de médecine

 

Dieumerci Diaka

 

 

Le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) a expliqué aux élus du peuple la nouvelle condition fixant 70 %, la condition d’admission à la faculté de médecine.

En effet, c’était au cours d’une session extraordinaire tenue ce mercredi 8 décembre 2021 dans la salle des Congrès au Palais du peuple, sous la houlette de Christophe Mboso N’Kodia Pwanga, président de l’Assemblée nationale, pour auditionner un membre du gouvernement Sama Lukonde, à savoir Mohindo Nzangi, ministre de l’ESU.

D’entrée de jeu, Christophe Mboso a tablé sur le changement intervenu au programme de la journée réservée à l’audition de trois membres du gouvernement dont les ministres de l’Économie nationale, de l’Enseignement supérieur et universitaire et du Commerce extérieur.

Par leurs correspondances datées du mardi 7 décembre adressées au bureau, a-t-il enchaîné, le ministre de l’Économie nationale et celui du Commerce extérieur ont fait état de leur indisponibilité pour des raisons d’Etat. Et le bureau en a pris acte et n’a pas programmé une seule question soit celle adressée au ministre de l’ESU.

Interpellé par question orale avec débat par le député national Bernard Kayumba, élu de la circonscription de Lukunga/Kinshasa, le ministre de l’ESU, a donné des précisions sur sa mesure fixant à 70 % la condition admission à la faculté de médecine en RDC.

Face à cette mesure qui ne résiste pas au doute de la rationalité, le député Kayumba pose au ministre Mohindo Nzangi huit questions, entre autres, « pensez-vous que la réussite avec 70 % aux examens d’Etat est le seul atout et gage de réussite en faculté de médecine ? La mise en œuvre de votre mesure, permettrait-elle à la RDC de posséder, à court, moyen et long termes, des médecins dont le nombre, par habitant, répond aux recommandations de l’OMS et éviter ainsi l’appel à la main-d’œuvre étrangère dans le secteur ? À deux ou trois semaines de la rentrée académique, pensez-vous avoir rendu la tâche facile aux futurs étudiants de la faculté de médecine ?

Dans son exposé, Mohindo Nzangi a fait savoir qu’à son arrivée, il a dressé un état des lieux de l’ESU, lequel l’a conduit à organiser, pour la première fois, après 1961, les états généraux de l’ESU, auxquels ont été associés tous les experts et toutes les grandes intelligences du pays, pour réfléchir sur le fonctionnement du secteur.

Ce diagnostic a donné lieu à des conclusions regroupées en trois points dont la formation en inadéquation avec la demande du monde professionnel ; la baisse de la qualité de la formation et le désordre dans la création et l’essaimage des établissements de l’ESU. Sur ce point, a renchéri le ministre,  » la RDC occupe la 3e place en termes de nombre d’établissements d’ESU, après les Etats-Unis et la Chine. Raison pour laquelle, au cours des états généraux, les parties prenantes ont décidé d’assainir le secteur. Des commissions de viabilisation ont été envoyées sur le terrain pour se rendre compte des conditions de fonctionnement de ces établissements », dit-il.

Et dans cet ordre d’idées, un accent particulier a été mis sur la faculté de médecine parce que, jusqu’à la prise de l’arrêté d’assainissement, 116 facultés de médecine fonctionnaient en RDC, sans laboratoire, sans cliniques universitaires, encore moins d’enseignants.

« Le médecin formé dans ces conditions est, ni plus, ni moins, un assassin », affirme-t-il.

Par ailleurs, il est évident que les états généraux ont donc donné au ministre mandat de commencer l’assainissement par la filière de médecine.

Sur base des critères légaux, les experts ont certifié 16 établissements qui remplissaient 60 % des conditions d’organisation de la filière médecine.

À en croire Muhindo Nzangi, ce travail avait été mené longtemps avant son avènement à l’ESU. Il était principalement demandé par les ministres de la Santé et le Conseil de l’ordre des médecins. Une suite logique menée par l’actuel ministre qui se veut optimiste de remettre de l’ordre dans la formation des médecins en RDC.

Partager

Lire aussi

Partager

Articles récents