Arrivé à la mi-journée de ce vendredi à Kinshasa, l’ancien président de la République du Kenya Uhuru Kenyatta est attendu dans la matinée de ce samedi 11 mars à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, en même temps que la délégation du conseil de sécurité des Nations-Unies.
Le Facilitateur du processus de Nairobi a eu un long entretien privé avec le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Si rien n’a filtré de cette entrevue conviviale, l’on ne peut douter que la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est du pays était au menu de leur échange.
Témoin du désastre humanitaire le 15 novembre 2022 au camps de Kanyarucinia dans la périphérie de Goma, Uhuru Kenyatta avait lancé un cri de détresse à l’endroit des partenaires internationaux.
« Ce que j’ai vu est une catastrophe; ce que j’ai vu est un désastre humanitaire si nous n’y prenons pas garde « , s’exclamait Uhuru Kenyatta, le regard médusé au milieu des déplacés.
4 mois après, la situation humanitaire s’est détériorée davantage avec un déferlement de près d’un million des déplacés.
Sur le plan politique, le Facilitateur Kenyatta fait le constat des violations systématiques de la coalition RDF/ M23 sur tous les engagements pris au niveau des Nations-Unies et dans le cadre du processus de Nairobi et de Luanda.
Au cours de la conférence de presse qu’il ont tenue ce vendredi à l’issue de leur rencontre avec le président de la République Félix Tshisekedi, les membres du Conseil de sécurité des Nations-Unies ont clairement apporté leur soutien au processus de Luanda et celui de Nairobi.
« Le Conseil de sécurité est favorable à une sortie de crise politique et il apporte son soutien au processus de Luanda et celui de Nairobi « , disaient-ils.
À Goma, le Facilitateur ne manquera pas d’échanger avec la forte délégation onusienne du Conseil de sécurité.