Sarah Bukasa
L’étau se resserre davantage sur l’ex premier vice-président de l’Assemblée Nationale.
Poursuivi par la justice pour outrage envers le chef de l’État et aux institutions, le surnommé « Maître nageur » sera ce jeudi 28 juillet, face au Procureur près la Cour de Cassation.
Dans une interview accordée ce mardi 26 juillet à challengeinfo.net, le député national Paul Tshilumbu salue cette décision du bureau l’Assemblée Nationale de mettre à la disposition de la justice, Jean-Marc Kabund.
« Je pense que c’est une procédure normale. Le bureau de l’Assemblée Nationale n’a fait que ce qui est juste pour élever la justice de notre pays. C’est aussi ça l’état de droit », a dit Paul Tshilumbu.
L’élu de la Tshangu souligne que cette poursuite judiciaire n’est nullement un acharnement à l’endroit de Kabund.
« Au tant que Madame Mabunda et Ntambwe Mwamba s’étaient exprimés en leur temps, c’était aussi la liberté d’expression. Mais nous avons vu Monsieur Kabund monter au créneau pour dire que la personne du chef de l’État était sacrée, on ne peut pas se permettre d’insulter ou d’offenser le président de la République. Et donc, dans ce dossier, il n’y a pas acharnement. Je crois que l’Honorable Kabund étant un majeur, il est responsable de ses propos », a t-il éclairci.
Et d’ajouter : « Si le juge trouve que ses propos ne sont pas outrageants ou cela ne constituent pas une infraction, je crois qu’on va le libérer. Je pense sincèrement que ce que le procureur a fait, est juste.
Pour rappel, le 18 juillet dernier au cours de son point de presse consacré au lancement de son parti, Jean-Marc Kabund avait traité le président de la République de jouisseur et d’incompétent notoire au sommet de l’État, qui vide le trésor public chaque.
Il avait par ailleurs affirmé que des millions d’argent quittent le pays chaque week-end par des jets privés pour des paradis fiscaux.