Affaire émoluments de plus de 30 mille $ des députés nationaux : Jacques Djoli passe à côté de deux importantes questions

 

Combien coûtent les députés nationaux aux finances publiques ? La question est sujette à controverse et suscite des débats dans l’opinion publique, qui attend toujours des autorités congolaises, des clarifications sur les rémunérations des députés nationaux.

Dans une interview accordée à la presse, le député Jacques Djoli a contesté les allégations selon lesquelles les députés nationaux toucheraient un salaire mensuel de plus de 30.000$.

« C’est faux et archi-faux, des personnes mal intentionnées ont spéculé de fausses informations selon lesquelles le salaire des députés nationaux serait revu à la hausse et fixé à 30.000 dollars américains. Vous ne pouvez pas prêter l’oreille à des informations pareilles, ce n’est pas le règlement intérieur qui fixe le salaire ou traite le dossier financier des députés nationaux », a déclaré Jacques Djoli, ancien cadre du MLC de Jean-Pierre Bemba, sans fournir plus des détails.

Il est clair que la déclaration de Jacques Djoli, ayant récemment pris ses distances avec son ancien chef, semble être une communication maladroite car elle ne fournit pas d’information claire sur la rémunération des parlementaires. Au contraire, elle alimente le scepticisme.

En sa qualité d’ancien député de la législature précédente, il serait judicieux pour lui de mettre fin à cette controverse en apportant des précisions sur le véritable coût d’un député pour les finances publiques.

Quel est le rôle de Jacques Djoli, député national élu à plusieurs reprises ? Selon nos sources, il occupe une position clé durant cette législature. En tant que président de la commission en charge de l’élaboration du nouveau règlement intérieur de l’Assemblée nationale, Jacques Djoli affirme que ce n’est pas à sa commission de traiter des questions financières des députés nationaux. Pourquoi donc ces dénégations de sa part ? Qui fixe les salaires des députés et à quel montant sont-ils évalués ?

En matière judiciaire, le principe de la présomption d’innocence veut que le doute profite à l’accusé. De même, dans l’opinion publique, la tendance est de croire ce que la toile raconte faute d’informations officielles. Serait-il possible que le bureau de l’Assemblée nationale ou le ministère du Budget se prononcent sur cette question afin de clarifier une fois pour toutes cette question ?

En l’absence de preuve contraire, cette déclaration dans les médias semble indiquer que les autorités s’efforcent de ne pas rendre public ce qu’ils gagnent alors que nous savons que les institutions s’attribuent une part importante du budget de l’État au détriment d’autres programmes et services.

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