La Rédaction
Après le projet 100 jours, le programme Tshilejelu vient d’apporter un autre coup dur au bilan déjà mitigé du successeur de Joseph Kabila, suivi celui de celuichef de l’État qui a lui-même constaté la situation pendant sa tournée dans l’espace Kasaï.
Plus de 14 millions de dollars décaissés pour financer la construction des écoles et centres de santé à Mbuji-Mayi n’ont pas servi grand-chose. Ngoyi Kasanji, député national et notable de cette partie du territoire congolais, a dénoncé la surfacturation des projets. Une école a coûté 3.600.000 USD , a révélé l’ancien chef de l’exécutif provincial.
Cette dénonciation lui a valu des attaques personnelles de la part du conseiller principal en Economie et Finances du chef de l’État. Marcelin Bilomba, qui soutient le coût des travaux a copieusement déshabillé Ngoyi Kasanji qu’il qualifie d’innocent en matière de gestion des projets.
Malheureusement, Bilomba n’a pas convaincu. L’arrogance précède la ruine, dit-on. Même les hauts cadres du parti présidentiel ne se sont pas laissés emballer dans ses allégations. C’est le cas de Jean-Marc Kabund, président ad intérim de l’UDPS qui apporte son soutien à Ngoyi Kasanji. Pour faire la lumière sur ce dossier, le premier vice-président de la Chambre basse du Parlement demande à la justice de se saisir de la dénonciation de Ngoyi Kasanji.
» L’honorable Ngoyi Kasanji qui n’a fait que son travail de contrôleur de l’action de l’exécutif mérite mieux que des insultes. Au nom de l’UDPS et au mien propre, je tiens à lui présenter des excuses et prie à la justice de se saisir de la dénonciation pour établir des responsabilités « , a-t-il indiqué.